©ARS Guyane
22 militaires du service de santé des armées et du matériel de santé sont arrivés ce vendredi 10 juillet en Guyane. Ce renfort sanitaire sera positionné à Saint-Laurent du Maroni, pour prêter main forte au personnel du Centre hospitalier de l’Ouest guyanais (CHOG).
En tout, six hommes, seize femmes et 8,9 tonnes de matériel médical sont arrivés en Guyane. On recense dans cette cargaison 19 000 sur-blouses, 10 000 gants, plusieurs milliers de masques FFP2 et cinq respirateurs. Selon Guyane la 1ère, ce renfort militaire expérimenté permettra d’armer quatre lits supplémentaires au CHOG.
« Toute l’équipe a déjà travaillé en métropole avec le Covid, on est tous habitués à prendre en charge les patients en réanimation, on a tous eu l’expérience de monter de nouvelles unités de réanimation dans nos hôpitaux pour faire face à la crise », a expliqué le Lieutenant-colonel responsable de ces 22 militaires. « On va voir les choses qui ont été mis en place par les médecins et tout faire pour les aider et les accompagner ».
#COVID19
ℹ22 renforts sanitaires (médecins, infirmiers, aides soignantes…)de @santearmees viennent d’arriver en #Guyane.➡️Ils seront positionnés dans l’Ouest de la Guyane pour renforcer les capacités hospitalières. pic.twitter.com/rika1UvTLu
— ARS GUYANE (@ars_guyane) July 10, 2020
Selon l’ARS Guyane, l’épidémie pourrait s’aggraver dans l’ouest du département. « C’est une épidémie qui vient de l’Est et s’oriente vers l’Ouest » a expliqué la directrice de l’ARS Clara de Bort. « Elle a été précoce à Saint-Georges (commune frontière avec le Brésil, ndlr) et plus tardive à Saint-Laurent du Maroni (frontalière au Surinam, ndlr) ». La réserve sanitaire doit également être mobilisée pour l’ouest guyanais dans les prochains jours, alors que le Premier ministre est attendu sur place ce dimanche, accompagné des ministres de la Santé et des Outre-mer, Olivier Véran et Sébastien Lecornu.
En attendant, si la situation reste préoccupante en Guyane, des signes « favorables » commencent à se faire sentir selon les représentants de l’État en charge de l’épidémie. En effet, le département compterait désormais moins de nouveaux cas quotidiens (+146) que de patients guéris (+230), laissant espérer « une courbe épidémiologique qui donne des signaux positifs », a déclaré Patrice Latron, directeur du centre interministériel de crise. « Elle arrête d’augmenter drastiquement », poursuit-il, sans pour autant assurer d’une durabilité de ce fléchissement.