Guadeloupe : Le plan blanc activé face à la recrudescence de Covid-19

Guadeloupe : Le plan blanc activé face à la recrudescence de Covid-19

Le centre hospitalier de Guadeloupe a déclenché le « plan blanc », ce dimanche 23 août, signe de la dégradation sanitaire ressentie depuis le début du mois et la multiplication des cas de Covid-19. Le nombre de cas détectés et d’hospitalisations ont surpris les services d’urgence de réanimation du CHU, confrontés à l’augmentation rapide d’arrivée de nouveaux malades.

Une situation de plus en plus inquiétante en Guadeloupe alors que le déconfinement est acté et la propagation du virus moins contrôlable. 325 cas découverts en une semaine, 15 patients pris en charge dont 7 en service de réanimation, doté d’une capacité d’accueil de 7 lits. Si la direction du CHU affirme avoir les capacités suffisantes pour gérer cet l’afflux actuel de patient, elle explique vouloir prendre les devants en cas de multiplication des cas.

Le « plan blanc » permettant la mobilisation des moyens dans une situation sanitaire exceptionnelle, va permettre au centre hospitalier de Guadeloupe de réorganiser son service des urgences et de remettre en place un service uniquement dédié au Covid-19.
Les autorités sanitaires se sont dites inquiètes du rajeunissement de la population touchée par le virus, et des effets du déconfinement dans un contexte de recrudescence de la maladie.

Les mesures d’un Plan Blanc :
– La mise en place d’une cellule de crise pilotée par le chef d’établissement ou son représentant, et chargée de gérer l’alerte, ou la crise.
– L’organisation du tri, de l’accueil des malades, de leur répartition selon la nature et la gravité de leur pathologie dans des unités spécialisées ou à défaut, les plus adaptées à leur – prise en charge.
– L’ajout de lits supplémentaires dans les services.
– Les modalités de transmission de l’alerte au sein de l’établissement, ainsi que les liaisons internes et externes à l’établissement pour assurer la circulation des informations.
– Un plan de confinement et un plan d’évacuation de l’établissement.
– Le maintien sur place des équipes de personnels volontaires.
– Le rappel gradué des personnels volontaires en repos, afin d’avoir des moyens suffisants mais aussi de pouvoir organiser des rotations en cas de crise durable.
– Un transfert des patients des services impliqués vers des services moins impliqués, d’autres établissement, voire le renvoi à domicile lorsque cela est possible.
– Une déprogrammation des activités non urgentes : consultations, interventions chirurgicales,…
– L’inventaire de moyens disponibles par les services médico-techniques (pharmacie, laboratoires, imagerie médicale) et logistiques (blanchisserie, restauration).
– Le renforcement des moyens de communication : le standard téléphonique est renforcé et les communications sont réservées au seul plan blanc, renfort si nécessaire par un poste sanitaire mobile.
– L’organisation d’un triage médical strict dans une salle suffisamment grande et sous la responsabilité d’un médecin trieur, distincte de l’accueil classique des urgences, et distincte de l’accueil des familles et des médias.
– L’organisation de la circulation automobile sur le site avec une signalétique et un fléchage supplémentaire pour faciliter la circulation en interne, recours à des mesures de surveillance et de gardiennage renforcées.
– Le recours éventuel à des moyens associatifs : bénévoles des associations de secourisme et d’aide sociale pour le traitement des soins légers ou les gestes d’accompagnement.
– Le flux des nouveaux arrivants doit être maîtrisé afin de prévenir la contamination de tout l’établissement en cas d’accident : nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique.

Par Damien Chaillot