Opérationnelle depuis 2017, l’Agence calédonienne de l’Energie est notamment engagé sur l’architecture bioclimatique. Ici, la mairie de Hienghiène ©Gouv.nc
L’Agence Calédonienne de l’Energie (ACE) présentait, ce mercredi matin en Nouvelle-Calédonie, sa feuille de route. Au programme, le financement, pour un montant de 740 millions de Fcfp (environ 6,2 millions d’euros), de projets aussi divers que la mise en place de primes à l’éco-construction ou à l’achat d’un vélo électrique, en passant par le soutien au covoiturage ou aux taxis Uber. Un sujet de nos confrères de La Dépêche de Nouvelle-Calédonie, avec l’Agence Presse Pacifique.
Et si Uber débarquait en Nouvelle-Calédonie ? Et si vous recevez une prime de 50 000 francs (environ 420 euros) pour acheter un vélo électrique ? Ce sont, en tout cas, deux des nombreux projets que l’Agence Calédonienne de l’Énergie (ACE) compte soutenir dès cette année. Ce matin, sa présidente, Nina Julié, présentait sa feuille de route, adoptée le 28 mars dernier. Ou comment l’ACE compte investir 740 millions de francs pour réduire la facture d’énergie, à travers des actions innovantes. « C’est une révolution nécessaire, estime la présidente, face à des enjeux environnementaux et économiques forts. En Nouvelle-Calédonie, pas moins de 98 % des énergies fossiles sont importées ».
Les missions de l’ACE ?
Appliquer le schéma de transition énergétique, sensibiliser et informer les consommateurs, créer et animer des réseaux, soutenir la réalisation d’études, contribuer à la réalisation de la future centrale électrique « pays » au gaz naturel liquéfié. Pour cela, l’Agence a priorisé quatre axes (la maîtrise de la demande en énergie, les énergies renouvelables, le transport et l’éco-mobilité, et la centrale pays), et a d’ores et déjà budgétisé son action.
Quels projets concrets ?
Instaurer une prime de 50 000 francs pour l’achat d’un vélo à assistance électrique (50 millions de Fcfp mobilisé pour cette prime), soutenir des projets de transport à la demande (Uber) ou de covoiturage (Blabla Car) ou d’autopartage (Velib, Ouicar) pour un montant de 100 millions de Fcfp (840 000 euros environ), prime à l’achat de chauffe solaire (50 millions de Fcfp, soit 419 000 euros environ), financement d’étude bio-climatique préalable à la construction (80 millions de Fcfp, soit environ 670 000 euros environ), isolation des écoles, crèches et maisons de retraites (40 millions de Fcfp, soit environ 335 200 euros), réalisation d’audit énergétique (100 millions), rénovation de l’éclairage public (100 millions) ou encore, location de toits pour panneaux photo-voltaïque (15 millions de Fcfp, soit environ 125 700 euros). « Des appels à projet dans tous ces domaines devraient être prochainement lancés », conclut le directeur de l’ACE, Christophe Obled.