Energies en Guyane : Le renouvelable pour remplacer la centrale thermique de Dégrad-des-Cannes ?

Energies en Guyane : Le renouvelable pour remplacer la centrale thermique de Dégrad-des-Cannes ?

©DidWin973

Dans le cadre de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la Collectivité territoriale de Guyane a prévu un renouvellement des moyens de production de la centrale thermique au diesel de Dégrad-des-Cannes, rapporte le site Construction Cayola. Le syndicat des énergies renouvelables recommande les énergies renouvelables.

Vieillissante, le remplacement de la centrale thermique de Dégrad-des-Cannes en Guyane serait envisagé, notamment pour répondre aux enjeux énergétiques et environnementaux de la Collectivité. « Dans le cadre de la PPE, les systèmes de production électriques futurs intègrent une nouvelle capacité de 120 MW basée sur des moyens conventionnels fonctionnant au fioul léger ou au gaz naturel sur un site voisin », indique le site Construction Cayola. « Ces solutions remplaceraient des moyens de production thermiques actuels, constitués de 67,4 MW de production diesel et de 20 MW de turbine à combustion ».

Néanmoins, la Commission régions ultramarines du Syndicat des énergies renouvelables (SER) juge cette solution de production électrique basée sur les énergies fossiles « inadaptée » et « incompatible » au regard des ambitions de la Guyane en matière de lutte contre le changement climatique. La Commission propose donc « une alternative à moindre coût, basée principalement sur l’électricité photovoltaïque, rapide à mettre en œuvre et qui permettra de garantir une production équivalente et non émettrice de CO2 ».

« Cette solution, qui s’appuie sur des capacités de stockage adaptées aux besoins du réseau, contribuera significativement à l’objectif d’autonomie énergétique, inscrit dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte, et permettra de créer davantage d’emplois qu’un moyen de production basée sur les énergies fossiles », assurent Jean-Louis Bal et Jérôme Billerey, respectivement président du SER et président de la commission régions ultramarines. « A court terme, d’autres solutions renouvelables comme la biomasse et la petite hydroélectricité viendraient compléter un mix électrique local et vertueux ». Pour rappel, la loi sur la Transition énergétique a inscrit comme but, l’autonomie énergétique pour les Outre-mer à l’horizon 2030.