En Polynésie, la 2ème édition du Digital Festival Tahiti confirme l’entrée de la Collectivité dans le « tout digital »

En Polynésie, la 2ème édition du Digital Festival Tahiti confirme l’entrée de la Collectivité dans le « tout digital »

© Présidence de la Polynésie française

Ce jeudi 25 octobre s’est ouvert, à Papeete, la 2ème édition du Digital Festival Tahiti à la Présidence de la Polynésie française. Rassemblant à la fois des acteurs du numérique locaux, nationaux et internationaux, cette seconde édition veut confirmer l’entrée de la Polynésie dans le « tout digital ».

« Le tout digital est dorénavant la norme. Aussi, la Polynésie française s’est-elle engagée, avec son administration, sur la voie de la transformation numérique, en définissant son Schéma Directeur d’Aménagement du Numérique (SDAN) et en élaborant, avec l’ensemble des acteurs et partenaires du numérique, son Plan d’actions baptisé SMART Polynesia », a indiqué la ministre polynésienne de la Modernisation de l’administration, en charge du numérique, Tea Frogier, lors de l’ouverture du Festival.

Rappelant les défis liés à la Polynésie française, avec 118 îles réparties sur une surface maritime de 5,5 millions Km², soit une superficie comparable à celle de l’Europe, la ministre a aussi insisté sur le fait « qu’il ne fallait pas perdre de vue le facteur humain dans la transformation numérique ». Fin 2018, le câble sous-marin numérique Natitua, d’un coût de 6,5 milliards Fcfp permettra aux populations des Tuamotu et des Marquises d’accéder au Haut débit. Et, d’ici la fin 2019, le câble Manatua reliant Tahiti-Cook-Samoa, pour un coût de 5 milliards Fcfp, permettra de sécuriser les liaisons de la Polynésie française avec l’extérieur et de rendre le câble Honutea économiquement viable.

« Parce que notre ambition est de faire de la Polynésie française une société numérique performante et humaine, qui permette à tous les citoyens d’accéder à leurs droits, de s’approprier les usages et potentialités numériques, nous veillerons à ce que l’usager demeure au centre de la démarche de la e-administration, avec, à terme 100 % de numérisation des démarches », a expliqué la ministre. Dans cette optique, le gouvernement polynésien « s’attache tout à la fois à simplifier et numériser l’action publique au quotidien qu’à créer, en back office, les infrastructures technologiques voulues pour introduire de la fluidité dans le partage d’informations entre administrations ».

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© Présidence de la Polynésie française

Celles-ci doivent en effet pouvoir échanger des données de manière sécurisée, créer des démarches dématérialisées en quelques minutes, de façon à permettre à chaque citoyen d’accéder aux services publics de façon extrêmement simple, estime encore l’exécutif polynésien. Au final, le numérique dans l’administration va permettre d’apporter davantage de services publics à la population et surtout des services plus proches d’eux, en ayant pour objectif plus de simplicité, de sécurité et d’innovation.

« L’humain reste le premier acteur de la transformation numérique publique. Nous devons en effet nous garder d’une transformation numérique purement technologique alors qu’elle est avant tout organisationnelle, culturelle et donc humaine », a indiqué la ministre. Plusieurs intervenants extérieurs et internationaux, spécialistes de ces thématiques, sont, par ailleurs, invités à cet événement Stéphane Distinguin, président de la grande école de numérique, Paul Duan, fondateur de Bob Emploi, ou encore Siret Schutting responsable du programme Cybernetica de l’Estonie.

« Aujourd’hui, la question n’est pas de savoir quand la transformation de l’Intelligence Artificielle impactera notre administration. Cette transformation, je l’affirme, aura lieu et nous nous emploierons, dans le cadre du quinquennat en cours, à mettre notre administration en capacité de s’y préparer et d’en faire une réalité. La transformation numérique de l’action publique polynésienne est en route et nous sommes fiers d’en être les acteurs », a souligné la ministre. Le public peut participer au Digital Festival Tahiti jusqu’à samedi à la mi-journée

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© Présidence de la Polynésie française

La veille, mercredi, la ministre Tea Frogier a notamment signé deux conventions : la première avec le Club FACE, qui porte un projet d’inclusion numérique auprès des personnes en situation de précarité par la mise à disposition d’outils informatiques, la formation à l’utilisation du matériel informatique, l’accès à une connexion internet. « Le projet pilote va concerner 5 structures associatives (associations de quartier Hotuarea, d’insertion Arii Heiva Rau, Te Torea, l’AISPf et la fédération Te Niu O Te Huma). Le Pays apporte son soutien au projet par le biais d’une participation financière pour l’achat de 50 ordinateurs, soit 10 par association », indique la Présidence de la Polynésie.

La deuxième convention signée est relative au partenariat entre la Polynésie française et l’association Outre-Mer Network (ONM), présidée par Daniel Hierso. OMN est un réseau d’entrepreneurs originaires d’Outre-Mer ou ayant une activité en lien avec l’Outre-Mer. « Ses actions de valorisation de la tech ultramarine sont impulsées de façon significative depuis 2009 via plusieurs programmes autour de sessions Networking, dîners débats, ateliers de formation (les jeudis de la stratégie) et un pôle d’expertise à Station F. Station F est le plus grand campus de startup au monde et OMN y est l’un des 26 programmes partenaires.

© Présidence de la Polynésie

Signature de convention avec Outre-mer Network © Présidence de la Polynésie

La veille, une journée uniquement pour les professionnels a été organisée sur différentes thématiques allant de l’intelligence artificielle, à la blockchain ou d’autres thématiques du digital .