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Les médecins et professeurs universitaires du Centre hospitalier de Cayenne ont donné une conférence de presse le 1er juillet sur le thème Essais cliniques et covid. Ils sont notamment revenus sur la polémique de l’installation du centre d’essais Coviplasm en Guyane.
L’annonce de l’installation du centre d’essais thérapeutiques Coviplasm a provoqué depuis plusieurs jours la polémique auprès des élus guyanais. Ce mercredi 1er juillet, la communauté médicale a pris la parole sur ce sujet. Le Professeur Félix Djossou, chef du service des maladies infectieuses au CHC a indiqué avoir été contacté par le docteur Karine Lacombe afin de mettre en place le protocole d’utilisation thérapeutique Coviplasm.« J’ai demandé au professeur Lacombe de nous renforcer…. Si elle le souhaite de réaliser cet essai ici en Guyane. Ça c’était donc la première étape, c’était donc un accord de principe par rapport à ça…mais qui ne dit pas que l’essai s’installera», a précisé Félix Djossou à Guyane la 1ere.
Les spécialistes ont insisté sur l’intérêt médical et scientifique de mener des recherches dans le cadre de la lutte contre l’épidémie. «Les premiers essais sur le plasma ont commencé en janvier 2020, en Chine puis aux Etats-Unis, et leurs résultats ne sont pas du tout mauvais : la pertinence est là, sur le plan scientifique (…) Ça ne sera pas la première fois qu’on va utiliser ce type de produit non plus. Quand le chikungunya circulait, nous avons utilisé des immunoglobulines et je ne sais pas trop pourquoi personne n’a rien dit à l’époque. C’est donc peut-être un problème de communication. », souligne le praticien Felix Djossou sur France-Guyane. « Je pense qu’il y a une méconnaissance, en termes de communication, sur la thématique des essais, qu’ils soient cliniques, diagnostiques ou thérapeutiques», a ajouté pour sa part Magalie Pierre-Demart, responsable du Laboratoire du CHC.
Ces médecins rappellent que les essais cliniques obéissent à des procédures précises. Un Centre d’investigation clinique (CIC) a été mis en place il y a douze ans au Centre hospitalier de Cayenne pour examiner et juger la faisabilité des essais cliniques en Guyane» confie Mathieu Nacher, directeur du CIC. Il précise que le consentement du patient est toujours requis.