Covid-19- Nouvelle-Calédonie : La gestion des hôtels sera finalement opérée par la DSCGR

Covid-19- Nouvelle-Calédonie : La gestion des hôtels sera finalement opérée par la DSCGR

© Radio Rythme Bleu

Le 21 juillet dernier, le gouvernement calédonien a prolongé la suspension des vols internationaux réguliers jusqu’au 24 octobre. Toutefois, des vols depuis et vers la Métropole et Sydney seront encore opérés. Un dispositif simplifié de gestion des départs et arrivées sera donc mis en place à partir du 1er août. La gestion des hôtels devait alors être attribuée à Emergency Medical Care (EMC) Pacific, mais le groupe a décidé de retirer sa candidature au dernier moment au profit de la DSCGR (Direction de la Sécurité Civile et la Gestion des Risques). Un article du journaliste Hugo Coëff pour notre partenaire Actu.nc

Le 20 mars dernier, le gouvernement calédonien a décidé de suspendre les vols internationaux réguliers afin de prévenir tout risque d’entrée du coronavirus en Nouvelle-Calédonie. Cette décision a conduit au déploiement d’un plan de rapatriement des résidents calédoniens bloqués à l’extérieur du territoire. Et même si la Nouvelle-Calédonie a été le premier territoire français à sortir du confinement, le gouvernement a décidé, le 21 juillet dernier, de prolonger cet arrêté jusqu’au 24 octobre (minimum), au lieu du 31 juillet. Seuls des vols programmés depuis et vers la Métropole et Sydney seront opérés jusqu’à cette date.

La quatorzaine obligatoire à l’arrivée sur le territoire est également maintenue sur les deux derniers sites hôteliers – Le Méridien et le Château Royal – réquisitionnés en conséquence. Le gouvernement a confirmé qu’il continuera à prendre en charge la partie logistique et financière. Le flux des passagers entrants sera, lui, conditionné par le nombre de places disponibles, plafonné à 300 chambres.

EMC Pacific retire sa candidature

Alors que jusqu’à présent, la gestion des hôtels réquisitionnés était opérée par la DASS (Direction des Affaires Sanitaires et Sociales), une gestion simplifiée des départs et arrivées des passagers dans les hôtels entrera en vigueur au 1er août prochain. Un dispositif qui devait être conduit par Emergency Medical Care (EMC) Pacific, filiale du groupe international SOS*, qui est également en charge des services médicaux d’urgence de VALE NC sur le site de Goro, des soins pour la SLN de Nouméa et de la médecine du travail sur certains de ses sites miniers à travers la Nouvelle Calédonie.

En bonne voie pour récupérer cette gestion, la société aurait finalement retiré sa candidature au dernier moment alors qu’elle avait pris le temps de rencontrer certaines infirmières de la DASS pour préparer au mieux ce transfert de compétences. « Je peux vous confirmer que la société EMC Pacific ne récupèrera pas la gestion. Ils se sont retirés du projet », assure Jean-Alain Course, directeur de la DASS. Interrogé à ce sujet, la direction d’EMC Pacific n’a pas souhaité répondre à nos questions.

C’est donc la Direction de la Sécurité Civile et de la Gestion des Risques (DSCGR) qui devrait reprendre le dossier. « Nous avons toujours été impliqués dans la gestion des hôtels depuis le début de la crise », souligne Olivier Ciry, chargé de communication et chef de service à la DSCGR.

Infirmières sapeurs-pompiers volontaires

Pour y parvenir, la DSCGR pourra s’appuyer sur une partie des 18 infirmières que compte ce service du gouvernement. « Ce sont des infirmières qui préexistaient avant la gestion de la crise sanitaire. » La Sécurité Civile espère également compter sur les infirmières sous contrat avec la DASS. Une fois le 31 juillet passé (fin de leur contrat), elles seront – pour la plupart – embauchées par la DSCGR à titre d’infirmières sapeurs-pompiers volontaires. Avec ce cadre bien spécifique – encadré par une délibération du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et publié au journal officiel – elles bénéficieront d’une rémunération selon un volume d’heures à temps plein, payée à la vacation.

Dès la semaine prochaine, elles percevront un salaire net d’imposition de plus de 300 000 francs par mois selon plusieurs sources. « A l’issue de la crise, si le gouvernement souhaite allouer une prime aux différents intervenant, il en aura tout à fait le droit. De mon point de vue, elle serait méritée au vu des engagements du personnel ». La DSCGR explique ne pas avoir de vision de la gestion des hôtels sur le long terme mais affirme son engagement. « En cas de besoin de nous, nous répondrons présents. »