Covid-19 : Le Préfet de Guadeloupe annonce de nouvelles mesures restrictive, élus et le monde économique réagissent

Covid-19 : Le Préfet de Guadeloupe annonce de nouvelles mesures restrictive, élus et le monde économique réagissent

Au lendemain du classement de la Guadeloupe en zone d’alerte maximale, le Préfet de Guadeloupe a prononcé de nouvelles restrictions lors d’une conférence de presse ce jeudi 24 septembre 2020.

Entouré de la directrice générale de l’agence régionale de santé (ARS) de la Guadeloupe, Valérie Denux et du directeur du Centre hospitalier universitaire (CHU) de la Guadeloupe, Gérard Cotellon, le Préfet de Guadeloupe Alexandre a annoncé de nouvelles mesures de restrictions pour ralentir la circulation de la Covid-19 en Guadeloupe. « Nous sommes dans une période sensible, particulièrement préoccupante pour la Guadeloupe. Il faut que les 15 jours qui sont devant nous sont l’objet d’une prise de conscience extrêmement forte de la part de nos concitoyens pour que, individuellement et collectivement, pour  éviter que le virus s propage à nouveau» a souligné le Préfet de Guadeloupe.

En plus de la fermeture des bars et des restaurants à partir de ce samedi, les rassemblements de plus de 10 personnes dans les lieux publics ne sont plus autorisés. L’accès aux plages et aux rivières seront également interdits lors de la pause déjeuner ( entre 11h30 et 14h) et le soir (de 19h jusqu’à 5 heures du matin). Enfin, le motif impérieux sera de nouveau introduit pour les déplacements avec la Martinique et Saint-Martin.

De plus, pour éviter les clusters dans les établissements, le Préfet de Guadeloupe a appelé les entreprises à privilégier le télétravail. « Si la courbe ne s’inverse pas, le département pourrait être placé en état d’urgence sanitaire » a rappelé le Préfet. Aucun couvre-feu ne peut être mis en place hors situation d’état d’urgence, a précisé Alexandre Rochatte. Une situation que le représentant de l’Etat souhaite éviter. « Il est extrêmement important que l’on fasse baisser le nombre de cas positifs dans les 15 jours qui viennent, il en va de notre  capacité à garder notre activité économique et sociale au même niveau que nous connaissons aujourd’hui».

Des mesures « disproportionnées» pour les élus et éviter le reconfinement pour les entreprises

Ces nouvelles mesures complémentaires ont été froidement accueillies par la classe politique et le monde économique guadeloupéen. Tous redoutent une catastrophe économique pour le territoire.

Dans un communiqué, les parlementaires Hélène Vainqueur, Victoire Jasmin et Victorin Lurel  ont souligné des « mesures disproportionnées». Ils ont caractérisé comme stigmatisante la fermeture des bars et des restaurants et appellent à un contrôle des zones commerciales. Ils souhaitent également « qu’au-delà des dispositifs d’exonérations totales de charges et de prise en charge du chômage partiel, l’Etat subventionne directement les restaurateurs, hôteliers et professionnels de l’évènementiel et annule tout simplement les charges sur toutes les filières touchées».

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Le Président de Région, Ary Chalus a pour sa part dénoncé « des décisions prises sans concertation» et un nouveau coup dur pour l’économie du pays et surtout pour lesn restaurateurs.

La Présidente du Conseil Départemental Josette Borel-Lincertin, favorable à la mise en place d’un couvre-feu, souligne des décisions qui sont en décalage avec ce que nous souhaitons et avec la situation que nous vivons». « Je pense que le plus important  est de réduire la circulation automobile pour éviter cette pression supplémentaire sur le personnel hospitalier, avec les accidents».

Du côté du monde économique, l’UDE-MEDEF a précisé « qu’il Il est fondamental d’éviter le reconfinement mais il est également primordial de sauver notre économie en prenant des mesures raisonnables et adaptées ». L’organisation patronale demande par exemple « que les restaurants possédants une salle ouverte soient autorisés à ouvrir et permettre la vente à emporter pour d’autres restaurants ».