Covid-19 : La Polynésie travaille sur un logiciel de détection de « cluster »

Covid-19 : La Polynésie travaille sur un logiciel de détection de « cluster »

« Depuis plusieurs semaines », les autorités polynésiennes « travaillent à l’adaptation au contexte sanitaire polynésien d’un logiciel spécialisé dans la prévention et le suivi des épidémies », a indiqué le gouvernement de Polynésie dans un point épidémiologique. 

L’outil développé s’inspire du logiciel DAMOC de la société Epiconcept, qui a fait ses preuves pour le suivi des cas de tuberculose dans l’Hexagone. Selon Radio 1 Tahiti, le gouvernement polynésien a déjà fait l’acquisition du logiciel début mai, pour un montant de près de 52 000 euros.

« Cet outil est une plateforme strictement réservée aux professionnels de santé et aux autorités sanitaires, dont le but est d’améliorer la communication entre les professionnels de santé pour le suivi des patients, dans le respect total du secret médical et des libertés individuelles. Seuls les professionnels directement impliqués dans la prise en charge des patients pourront accéder aux fiches de suivi des patients. Seules les informations relatives au coronavirus seront renseignées sur celle-ci, et les données seront détruites après la durée définie par le cadre légal (actuellement de 3 mois) », indique encore le gouvernement.

La plateforme « Firiora » est destinée « uniquement au suivi de l’enquête épidémiologique du Covid-19 en Polynésie. Elle permettra dans les jours qui arrivent d’optimiser la surveillance virologique des personnes arrivant sur le territoire. Et, dans l’hypothèse où le virus serait à nouveau en circulation dans la population, le logiciel permettra une gestion plus complète et plus sécurisée de l’enquête épidémiologique autour des cas : il s’agira d’identifier les clusters infectieux, les personnes à risque d’infection et les personnes contacts (cette information ne sera accessible que par les équipes médicales du bureau de veille sanitaire, exclusivement) ».

Il ne s’agit en aucun cas d’un outil permettant de géolocaliser les personnes, ni d’enregistrer de manière systématique les contacts entre les personnes, assure le gouvernement de Polynésie. Son usage pourrait être réadapté dans un second temps pour le suivi d’autres épidémies en Polynésie.