Covid-19 : La CCI de Guyane attaque en justice un arrêté préfectoral de la Guadeloupe et Martinique réglementant les voyages entre les Antilles et la Guyane

Covid-19 : La CCI de Guyane attaque en justice un arrêté préfectoral de la Guadeloupe et Martinique réglementant les voyages entre les Antilles et la Guyane

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Les préfectures de Guadeloupe et de Martinique ont conjointement pris un arrêté visant à réglementer les déplacements des voyageurs entre la Martinique,la Guadeloupe et la Guyane. Une décision attaquée par la CCI de Guyane, autorité de gestion de l’aéroport de Cayenne. La CCI demande l’annulation de cet arrêté préfectoral.

L’arrêté pris le 13 juin par les autorités préfectorales de Guadeloupe et de Martinique a fait bondir la CCI de Guyane qui qualifie ces nouvelles mesures « injustes et discriminatoires». La chambre consulaire a donc déposé un référé en liberté pour contester ces mesures. «Nous souhaitons en tant qu’aéroport que la circulation se fasse normalement mais de manière sécurisée comme on l’a fait depuis le 17 mars. C’est-à-dire que les gens, lorsqu’ils partent, ils ont un motif bien évidemment et en arrivant ils subissent un test. Il n’y a pas de raisons d’interdire à 400 000 personnes de se déplacer normalement lorsqu’il y a 1500 personnes qui ont la Covid-19 dont à peu près 500 personnes sont guéris. C’est une vraie problématique et ça relève de la discrimination», a indiqué à Guyane la 1ere Olivier Taoumi, directeur général de la CCI de Guyane et directeur de l’aéroport Félix Eboué.

Covid-19 : Déplacements limités et réglementés entre les Antilles et la Guyane

L’arrêté préfectoral, pour voyager vers les Antilles, exige la présentation d’un test Covid-19 négatif effectué 72 heures avant le départ. Une requête qui vient compliquer la tâche des laboratoires. « Les passagers ne peuvent pas faire ce test, car les tests en Guyane sont réservés aux personnes malades et non aux voyageurs», a précisé Olivier Taoumi. Pour Mirdad Kazanji, directeur de l’Institut pasteur de Cayenne, « la priorité est aux malades car nous n’avons pas assez de tests, pas assez de personnels, pas assez de créneaux horaires pour les prélèvements». La décision du tribunal administratif de Fort-de-France sera rendue ce lundi 22 juin.