©Haut-commissariat de la République en Polynésie

Le docteur Éric Ledru, qui avait effectué des missions à Mayotte et en Guyane dans le cadre de la crise sanitaire, est arrivé en renfort en Polynésie française, avec cinq autres réservistes de Santé Publique France. 

Avec 511 cas de coronavirus depuis le 15 juillet, contre 62 seulement entre mars et mai, le Président et le Haut-commissaire de la République en Polynésie française avaient demandé un renfort humain et matériel de Santé Publique France, dont six réservistes sanitaires arrivés en début de semaine.

Cette mission vise notamment à aider à identifier, contrôler et réduire les clusters. Ce fut d’ailleurs la mission du docteur Éric Ledru à Mayotte et en Guyane, après avoir mis en place le système de quarantaine des Français rapatriés de Wuhan au début de la crise. « C’est le bon moment pour identifier les chaînes de transmissions et les casser » a expliqué Éric Ledru, qui mène cette mission en Polynésie, interrogé par nos partenaires de Radio 1 Tahiti. « Une partie de l’équipe va être en soutien méthodologique à la Direction de la Santé, et nous serons aussi amenés à effectuer des enquêtes de terrain pour étudier les chaînes de transmission et les réduire ».

« Ils ne viennent pas (…) remettre en cause ce que nous avons fait », a assuré le Président de la Polynésie Édouard Fritch, mais « tout système a des faiblesses, il faut savoir l’accepter ». Les six réservistes seront très certainement amenés à se déplacer dans les îles en dehors de Tahiti. En effet, si l’île principale concentre encore 278 cas actifs, les îles de Raiatea et Bora Bora, dans le sous-ensemble des Îles-sous-le-Vent (archipel de la Société), compte actuellement six cas chacune. De mars à mai, les îles hors Tahiti avaient affiché aucun cas positif.