Coronavirus : 51 gendarmes de Tarbes positifs après leur mission en Polynésie

Coronavirus : 51 gendarmes de Tarbes positifs après leur mission en Polynésie

51 gendarmes mobiles en mission en Polynésie française du 22 mai au 5 août ont été testés positifs au Covid-19 à leur retour à Tarbes dans les Hautes-Pyrénées. Ils sont liés à la récente découverte du premier cluster de la Collectivité d’Outre-mer. 

Sur les 72 gendarmes mobiles de Tarbes déployés en Polynésie et rentrés dans l’Hexagone le 7 août, 51 présentent des résultats positifs au Covid-19, ont révélé l’ARS et la Préfecture des Hautes-Pyrénées. « Le 10 août, certains d’entre eux ressentant des symptômes évocateurs, les militaires et leurs familles ont été immédiatement confinés dans leur casernement », poursuit la préfecture. Parmi les 51 militaires positifs, une personne est hospitalisée et « à ce jour tous sont confinés jusqu’au 25 août ». « Pour tenir compte de la période d’incubation, le dépistage des familles des militaires sera réalisé sur site à compter du 17 août », indique encore la préfecture.

En Polynésie française, le Haut-commissaire de la République Dominique Sorain a fait un point sur cette annonce. « Lorsqu’ils étaient arrivés en Polynésie, ces militaires avaient fait l’objet d’un double test négatif, ainsi que d’une quatorzaine stricte. Aucun d’entre eux n’était porteur du virus », assure-t-il. Selon le représentant de l’État, à la fin de leur déploiement au sein de l’ensemble des unités de gendarmerie de Polynésie, ces militaires ont tous été regroupés sur le camp de Faa’a, fin juillet, afin de préparer leur retour dans l’Hexagone.

C’est à ce moment-là, le lundi 3 août au soir, que l’escadron a organisé un pot de départ qui pourrait être l’événement à l’origine de la contagion au COVID-19. Au cours de cette soirée à laquelle participaient les 72 militaires, ainsi que des gendarmes locaux et des invités extérieurs, plusieurs individus étaient porteurs du virus sans le savoir. Selon le Haut-commissaire, ces derniers étaient présents à la soirée du 31 juillet au « Piment rouge », restaurant de Papeete à l’origine du premier cluster identifié en Polynésie, à l’origine désormais d’un nouveau cluster de la gendarmerie à la caserne de Faa’a.

Pour rappel, durant cette soirée sur le thème des « Fêtes de Bayonne », près de 200 personnes se sont réunies dans un espace exigu, sans gestes barrières, parmi lesquelles un porteur du virus qui n’avait pas encore les résultats de son test. En conséquence, le virus s’est remis à circuler en Polynésie, touchant à l’heure actuelle et en seulement quelques jours 88 personnes, contre 62 entre mars et mai. Ce mardi, le président de la Polynésie a vivement dénoncé « l’indiscipline et l’irresponsabilité » tant du restaurateur que des individus présents à la soirée.

« Dès que l’État-major de la Gendarmerie a eu connaissance de la contagion d’un premier militaire ayant participé à ce pot de départ, des mesures strictes de confinement, d’isolement et de dépistage de tous les personnels potentiellement infectés au sein de la gendarmerie ont été mises en œuvre. Ces mesures sont toujours en place, et l’enquête sanitaire se poursuit », assure encore le représentant de l’État.