City Culteurs: Un concept calédonien à l’assaut de la Capitale

City Culteurs: Un concept calédonien à l’assaut de la Capitale

©Outremers360

Présente au Salon international de l’Agriculture, la société calédonienne AgriLogic Systèmes veut séduire l’Hexagone avec City Culteurs: « des jardins hors-sols productifs & design ». Le concept est simple, il s’inspire des cultures de salades hors-sol en Nouvelle-Calédonie et s’adapte à la « culture et l’agriculture urbaine ». Un bac, un substrat de fibre de coco compactée -bio, naturel et durable-, des nutriments bio et un système d’irrigation automatique, tout cela pour faire pousser un véritable potager sur les toits de nos villes ou tout simplement, nos balcons et terrasses urbaines. Joël Despujols, gérant de AgriLogic Systèmes, nous explique le concept City Culteurs.

Pouvez-vous nous présenter votre produit City Culteurs et son concept ?

Le concept City Culteurs est né d’une extension d’usage de ce que l’on fait chez les professionnels en Nouvelle-Calédonie où traditionnellement la salade et tous les légumes à feuilles sont produits à 90% en hors-sol. En France, c’est l’inverse. Les légumes sont produits en plein terre, il y a très peu de cultures hors-sol en légumes. On s’est rendu compte, à travers les appels à projets que la Mairie de Paris a pu faire l’an dernier sur l’agriculture urbaine, que ce que l’on faisait pouvait tout à fait s’adapter à la culture et l’agriculture urbaine. On a tout simplement postulé au concours « Parisculteurs » et on a déposé la marque City Culteurs pour nommer nos systèmes, qui sont une miniaturisation de ce qu’on fait chez les professionnels. On a eu plutôt de bons retours avec la Mairie de Paris fin 2016 et nous avons décidé de venir au Salon international de l’Agriculture, sur le stand de la Nouvelle-Calédonie. C’était aussi l’occasion de montrer le savoir-faire calédonien et mettre à disposition des urbains, des systèmes qui ont les mêmes performances qu’un système professionnel.

A qui s’adresse ce produit ? Est-ce que des particuliers qui ont une petite terrasse en ville peuvent se procurer un système City Culteurs ?

Tout à fait, ça s’adresse, d’une part, à des particuliers. Il va y avoir un réseau de distribution qui va se mettre en place via des sites marchands et certaines chaînes de distribution dans l’Hexagone. Et d’autre part, ça s’adresse aux Institutions, aux Mairies, aux bailleurs de fonds ou encore, patrons de société qui ont besoin de solutions pour le bien-être de leurs employés et qui ont des surfaces de toitures relativement importantes. Pour les grandes entreprises, ça peut-être un bon outil managérial, pour améliorer la cohésion sociale des employés, leur donner l’envie de consommer des légumes produits sur l’entreprise, et pourquoi pas aussi fournir les légumes pour la cantine de l’entreprise. Là, nous sommes plus sur des systèmes semi-professionnels qui s’adaptent très bien à des cultures sur les toits.

Installés tout autour de la case Kanak de la Nouvelle-Calédonie au Salon de l'Agriculture, les potagers City Culteurs ont suscité beaucoup d'attention ©Outremers360

Installés tout autour de la case Kanak de la Nouvelle-Calédonie au Salon de l’Agriculture, les potagers City Culteurs ont suscité beaucoup d’attention ©Outremers360

Concrètement, il suffit de brancher le système sur le réseau d’eau ?

Absolument. C’est un système entièrement automatisable avec une arrivée d’eau et une prise électrique car c’est plus facile à mettre en oeuvre. Mais ça peut-être aussi alimenté par l’énergie photovoltaïque. Le dispositif est très facile à installer car on utilise un substrat très léger: la fibre de coco compactée. Il est aussi facile à mettre en oeuvre et à débarasser si besoin. C’est aussi un système complètement recyclable et le concept met en oeuvre un système à réserve d’eau entièrement recyclée.

Le système séduit déjà en Nouvelle-Calédonie ?

En Nouvelle-Calédonie, nous sommes un peu les leaders dans le domaine. On a déjà construit à peu près 90% des surfaces de serres sur le territoire. En terme de cultures hors-sol, on doit être à peu près à 250 km de gouttières qu’on a déjà importé pour constituer ces fameux stades de culture. C’est un petit peu grâce à cela qu’on est passé d’une pénurie totale dans les périodes hors saisons de salades à un approvisionnement quasi-continu toute l’année.

Avant de faire quelque chose sur Paris, nous sommes en train de construire une installation de 300 m² sur le toit d’un restaurateur de Nouméa pour qu’il produise ses aromates et ses salades pour sa consommation quotidienne. Il aura son produit frais, en permanence avec cette image du produit bio et frais.

Il y a déjà quelques start-up parisiennes qui se sont lancées sur le sujet. Il y a donc déjà quelques expériences sur Paris, au Galeries Lafayette ou au Pullman par exemple où il y a des jardins sur les toits pour approvisionner les restaurants. Donc, ça a réellement du sens de mettre à disposition ce concept à la filière restauration, et dans toutes les villes du monde.

Joël Desprujol et Dominique Dupuis, créateurs du projet ©Outremers360

Joël Desprujol et Dominique Dupuis, créateurs du projet ©Outremers360