L’écart des prix entre la France et la Polynésie française se creuse considérablement. Alors que celui-ci était de 26% en 2010, il s’élève à 39% en en 2016 !
L’Institut de la statistique en Polynésie française (ISPF) vient de rendre publique une étude sur la cherté de la vie dans la collectivité d’outre-mer où les prix sont 39% plus chers que dans l’Hexagone. En première ligne, la cherté des produits alimentaires, majoritairement importés, et du logement. Par exemple, l’écart des prix dans l’alimentation est de 81%, celui des boissons alcoolisées et du tabac atteint les 145%, tandis que les écarts dans le logement s’élèvent à 35% et jusqu’à 62% pour les autres biens et services. Pour une famille française venant s’installer en Polynésie, les prix lui paraîtront 55% plus élevés si les habitudes de consommation ne changent pas.
Dans son étude, l’ISPF fait également un point sur les communications et l’accès à internet, et là encore, les écarts sont vertigineux. S’il reste difficile de comparer les offres proposées en Polynésie française à celle proposées dans l’Hexagone, on remarque tout de même que le débit est bien plus élevé dans l’Hexagone et les offres illimitées sont de l’ordre de l’utopie en Polynésie française. Pour une famille qui s’y installe, les prix de l’internet et des communications lui paraîtront 155% plus chers que dans l’Hexagone. Seul le prix des billets d’avion présente un différentiel peu élevé: 4% en 2016 alors qu’il était de 25% en 2010. Cette baisse s’explique principalement par celle du prix des carburants. De manière générale, les prix en Outre-mer sont toujours plus élevés que dans l’Hexagone. Cependant, c’est la Polynésie française qui remporte la palme du territoire le plus cher. Pour l’ISPF, ces écarts considérables seraient dus aux frais de douane et à la fiscalité indirecte, car si la Polynésie ne paie pas d’impôt direct sur les revenus, les taxes sur les marchandises y sont bien présentes.