Les parlementaires guadeloupéens interpellent dans un courrier commun Edouard Philippe sur la hausse du coût de la vie en Guadeloupe et dans les outre-mer durant la pandémie du Covid-19
Les députés Justine Benin, Max Mathiasin, Olivier Serva, Hélène Vainqueur-Christophe et les sénateurs Victoire Jasmin, Victorin Lurel et Dominique Théophile ont dénoncé la hausse « insupportable» des prix de consommation. «Les effets de la hausse récente des prix à la consommation sont d’autant moinsacceptables que nos concitoyens ultramarins ont vu – en raison de l’actuelle pandémie – leur emploi menacé, leurs revenus chuter ou leur épargne diminuer» expliquent les parlementaires guadeloupéens.
S’appuyant sur la loi du 20 novembre 2012 relative à la régulation économique outre-mer, les parlementaires appellent le Gouvernement « à réglementer (…) le prix de vente de produits ou de familles de produits de première nécessité». Ils ajoutent également que « l’article L. 410-2 du Code de commerce dispose en outre que le Gouvernement peut arrêter, contre des hausses ou des baisses excessives de prix, des mesures temporaires motivées par une situation de crise, des circonstances exceptionnelles, une calamité publique ou une situation manifestement anormale du marché dans un secteur déterminé».
Parralèllement à ce courrier des parlementaires guadeloupéens, le Comité d’ Initiative Pour un Projet Alternatif (CIPPA) a lancé fin mai une pétition en ligne pour dénoncer la hausse des prix. Selon le comité, les écarts de prix sont d’autant plus « scandaleux, que le nombre de personnes vivant avec moins de 850 euros est de 49 % en Guadeloupe, alors qu’il était de 16 % en France l’année dernière… Ce n’est ni l’octroi de mer, ni le transport qui sont responsables de la vie chère mais les marges abusives des importateurs. ».