Le PDG de Vale NC, Antonin Beurrier, a annoncé, ce jeudi 5 novembre à Nouméa, entrer en négociation exclusive avec le consortium comprenant notamment le groupe suisse Trafigura. La future entité devrait être renommée Prony Resources New Caledonia.
Le PDG de Vale NC a fait l’annonce depuis sa chambre d’hôtel où il est actuellement en quatorzaine sanitaire. Une offre préliminaire avait été remise le 21 octobre 2020 à Vale NC, dans laquelle Trafigura s’est vu reconnaître un statut exclusif jusqu’au 4 décembre 2020, pour une clôture de transaction en janvier 2021, rapporte Nouvelle-Calédonie La 1ère.
« Ce sont des négociants, ce sont des logisticiens et ils ne souhaitent pas être en contrôle de l’actif. Ils m’ont dit « nous on veut bien venir, et proposer un soutien commercial, on veut bien mettre en place le financement, mais on ne souhaite pas contrôler et être majoritaire », a expliqué Antonin Beurrier.
Selon Les Nouvelles Calédoniennes, 20 % de l’actionnariat sera détenu par le pôle institutionnel provincial (SPMNC), 23 % seront détenus par un pôle d’actionnariat salarié -la société civile pourra entrer dans le capital à hauteur de 7 % à partir de 2021-, 25 % seront détenus par Trafigura, et 25 % seront détenus pas une société d’investissement multipartite dénommée « la compagnie financière de Prony ».
Cette compagnie financière de Prony, qui devrait être présidée par Antonin Beurrier, apportera 41,9 millions d’euros (5 milliards Fcfp) en fonds propre à Prony Resources New Caledonia, rapporte encore Nouvelle-Calédonie La 1ère. Le tour de table réunit un financement d’environ 120 milliards de francs cfp (un peu plus d’1 milliard d’euros), dont 60% en fonds propres et 40% en dettes, ajoute la chaîne locale.
« Au total, on va arriver à 50% de l’intérêt calédonien dans la nouvelle structure. C’est inédit. On passe de 5% du capital, à 50%. Cet élément est important pour la stabilité sociale, pour le fait d’embarquer tout le monde dans un projet », a assuré Antonin Beurrier. Le PDG de Vale NC a aussi annoncé une réduction de 50% des émissions en CO2 sur 10 ans, un doublement des garanties environnementales et minières en deux ans et une assurance privée garantissant les risques industriels.