Tourisme en Polynésie : Vers la création d’un Centre d’Étude du Tourisme en Océanie-Pacifique

Tourisme en Polynésie : Vers la création d’un Centre d’Étude du Tourisme en Océanie-Pacifique

La ministre du Tourisme en Polynésie, Nicole Bouteau, le président de l’UPF et la ministre de l’Éducation Christelle Lehartel ©Présidence de la Polynésie

Le gouvernement et l’Université de la Polynésie française ont signé deux conventions en vue de la création d’un Centre d’Etude du Tourisme en Océanie-Pacifique (CETOP) et de la mise en œuvre d’une licence professionnelle « management des organisations hôtelières et touristiques ».

Ce sont les ministres du Tourisme en Polynésie, Nicole Bouteau, et de l’Éducation, Christelle Lehartel, qui ont signé, ce jeudi après-midi, ces deux conventions avec le président de l’Université de Polynésie française (UPF), Patrick Capolsini. La première convention concerne donc la création d’un Centre d’Étude du Tourisme en Océanie-Pacifique. « Ce centre d’étude regroupera près d’une vingtaine d’enseignants chercheurs, dont une dizaine rattachée à l’UPF, cinq exerçant dans des universités hexagonales, et cinq provenant d’universités internationales (Vietnam, Californie, Nouvelle-Zélande, Hawaii…) », indique la Présidence de la Polynésie.

Ce centre « permettra de disposer d’outils de compréhension et d’études approfondies des phénomènes touristiques dans les différents archipels de Polynésie » et sera « structuré autour de cinq axes d’études principaux : les représentations, les réseaux sociaux numériques, l’organisation et les opérateurs, la prospective et l’aide à la décision économique, et enfin l’anthropologie, la sociologie et la géographie du tourisme », indique-t-on encore. « Il permettra aussi de mobiliser les étudiants sur des problématiques touristiques, de les sensibiliser aux enjeux du tourisme et les soutenir dans leurs travaux d’études. Des publications de référence sur le tourisme en Polynésie française, accessibles au grand public sont notamment prévues ».

Rattaché au laboratoire de recherche « Gouvernance et Développement Insulaire » (GDI) de l’Université de la Polynésie française, le CETOP recevra une subvention de 9 millions de Fcfp (environ 75 420 euros) du gouvernement polynésien, soit « 35% du budget global ». Le reste sera pris en charge sur fonds propres par l’Université.

Concernant la création d’une licence professionnelle « management des organisations hôtelières et touristiques », actée par la seconde convention signée jeudi, celle-ci « est appelée à remplacer la licence professionnelle hôtellerie tourisme prise en charge par le SEFI (équivalent Pôle Emploi, ndlr) et ouverte uniquement en apprentissage ». « Cette licence est ouverte en formation initiale, avec à la fois des enseignements théoriques et pratiques. Vingt-huit étudiants constituent cette première promotion, avec des enseignements dispensés par des professionnels polynésiens de la filière hôtellerie et tourisme. Le contenu des enseignements principaux représente un volume horaire de 500 heures et concerne l’économie du tourisme, le management opérationnel en Polynésie française et les outils de professionnalisation. Le bloc d’enseignement portant sur le management opérationnel en Polynésie française offre un enseignement en marketing du tourisme, en web marketing opérationnel ainsi qu’en marketing des services touristiques. Les étudiants auront également un stage de 4 à 6 mois à réaliser en entreprise durant le deuxième semestre », détaille l’exécutif polynésien.

« La ministre du Tourisme, la ministre de l’Education, et le président de l’Université de la Polynésie française se réjouissent de cette synergie entre le Pays (gouvernement local, ndlr) et l’université qui va bénéficier au secteur du tourisme », conclut le communiqué de la Présidence de la Polynésie.