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Devant l’Assemblée de la Polynésie, le président de la Collectivité d’Outre-mer Édouard Fritch s’est voulu rassurant quant à la reprise des vols commerciaux sans quarantaine obligatoire, mais avec de nombreuses mesures sanitaires obligatoires pour les passagers.
« Nous avons les premiers retours chiffrés de notre compagnie ATN. Les vols Los Angeles – Papeete sont remplis à 50 %, tandis que les vols Papeete – Los Angeles sont à 20 % », a annoncé Édouard Fritch devant les élus de l’institution législative de Polynésie. « Il nous est signalé que beaucoup de visiteurs américains sont découragés par les contraintes que nous avons mises en place. Il y a près de 15 % des passagers qui ne sont pas embarqués à Los Angeles, soit par refus d’ATN soit par absence de présentation au comptoir ».
Le président polynésien assure que « la venue des touristes américains en Polynésie française est assez contraignante et ne se fait pas en masse. Le test RT-PCR négatif exigé à chaque passager embarquant constitue un filtre efficient qui maximise notre sécurité sanitaire ». Outre un test obligatoire à l’embarquement, les passagers se voient remettre un kit d’auto-prélèvement à leur arrivée sur Tahiti-Faa’a. Ils doivent ainsi se tester quatre jours après leur arrivée dans un soucis de surveillance sanitaire. Les passagers doivent aussi obligatoirement remplir un formulaire sanitaire en ligne.
« J’apporte à votre information que 3 541 autotests ont été distribués depuis le 15 Juillet à l’aéroport de Faa’a. A ce jour et conformément aux obligations de dépôt de tests au 4ème jour, 1521 tests ont été analysés par l’ILM et s’avèrent tous négatifs », a indiqué Édouard Fritch, se disant « rassuré » par ces résultats et ce dispositif « de nature à garantir notre sécurité sanitaire ». En Polynésie, la réouverture des vols commerciaux, notamment vers et depuis les États-Unis suscitent de nombreuses craintes. Peu de pays ont rouvert leurs frontières aux résidents américains et d’autres, qui les avaient ré-accueilli comme les Bahamas, ont décidé de suspendre leurs vols vers les États-Unis.
« J’entends bien évidemment les critiques s’élever contre ces dispositions qui ne garantissent pas le risque zéro absolu », assure Édouard Fritch. « Cependant, (…) il nous faut remettre notre Polynésie au travail dès que possible, si l’on souhaite maintenir les emplois », « éviter la banqueroute de la CPS », et « un désastre social majeur pour notre Pays », prévient-il. « Nous devons apprendre à vivre avec la pandémie de la covid-19. Nous devons permettre à tous les polynésiens salariés et les travailleurs indépendants de retrouver leur dignité par l’emploi et ainsi subvenir aux besoins de leurs familles », a-t-il poursuivi.
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