Tourisme en Polynésie : « Des tarifs plus bas vont permettre aux clients de dépenser plus en hébergement et en activités », assure Mélinda Bodin

Tourisme en Polynésie : « Des tarifs plus bas vont permettre aux clients de dépenser plus en hébergement et en activités », assure Mélinda Bodin

Mélinda Bodin, Présidente de l’Association du Tourisme authentique de Polynésie, qui regroupe les professionnels de l’hébergement et des activités touristiques, culturelles et artistiques, a répondu aux questions d’Outremers360, lors de la conférence de presse organisée par French Bee ce lundi 14 mai sur l’île de Tahiti. Optimiste quant à l’arrivée de la compagnie « smart cost », Mélinda Bodin entend « profiter de ces opportunités, être au-devant de la scène et professionnaliser le secteur » pour redonner du souffle à la petite hôtellerie et aux activités touristiques de la Collectivité.

Pour Mélinda Bodin, « c’est comme-ci on retournait vers les années 1998 à 2001 », au temps où Corsair et AOM maintenaient des prix attractifs sur la destination. « J’ai construit une pension dans mon île aux Australes, à Tubuai, même sur cette île, on avait des touristes régulièrement. Ce fut des années où les pensions se sont créées, ont commencé à se développer », dit-elle.

Un taux de remplissage inégal

Les taux de remplissage des pensions de familles et de la petite hôtellerie varient selon l’éloignement, l’accessibilité et la notoriété des îles. « Dans les îles de la Société, Tahiti, Moorea, les Îles-sous-le-Vent, on va tourner autour de 50% de taux de remplissage parce que ce sont les îles les plus visitées. Dans l’archipel des Tuamotu, on a Rangiroa, Fakarava, Tikehau, qui sont aussi les trois atolls les plus visités et où on va tourner également autour de 50% de taux de remplissage. Ce pourcentage va dégringoler dès qu’on s’éloigne de ces îles. Le pourcentage officiel pour les pensions de famille est à moins de 20%. Je ne donnerai pas le nom de l’île mais il y a un atoll qui a fait sur une année 1% de taux de remplissage », constate Mélinda Bodin.

©Outremers360

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Si les prix des billets d’avions ont effectivement connu une baisse importante depuis le positionnement de French Bee en Polynésie, la destination représente encore un coût important pour les visiteurs, tout comme les résidents. « Notre association est là pour venir profiter de ces opportunités, être au-devant de la scène et professionnaliser notre secteur », assure Mélinda Bodin. « Je reviens encore en arrière. Corsair et AOM, surtout Corsair, proposaient des circuits tout compris de Paris jusque dans les îles, aux Marquises, aux Australes,… On sait et on a bien compris que des tarifs plus bas vont permettre aux clients de dépenser plus en hébergement, en activités. Et il est vrai que nos hébergements, nos activités, beaucoup trouvent tout cela cher. C’est aussi notre rôle de revoir tout ça, de travailler avec nos membres. Nous sommes en continuelle formation avec nos membres, que ce soit hébergement ou activité ».

Très présente lors de l’arrivée de French Bee en Polynésie, Mélinda Bodin se félicite d’avoir été consultée plusieurs fois par la compagnie. « Les choses ont évolué et on sait aussi qu’ils attendent de nous une marque blanche sur le site, ce sera important. Je travaille actuellement avec un jeune qui officie sur notre plateforme pour qu’on puisse, dans les prochaines semaines, avoir cette marque blanche sur le site de French Bee », explique-t-elle.