Le cours du Nickel en berne et la crise qui éclabousse le secteur force la Nouvelle-Calédonie à se doter de nouvelles mannes économiques. Le tourisme apparaît alors comme une évidence pour le Caillou et les autorités calédoniennes organisent depuis deux mois les ateliers du tourisme.
Depuis deux mois, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et les provinces consultent les l’ensemble des acteurs du secteur afin d’élaborer un schéma de développement touristique. Le tourisme est une compétence des provinces mais la Nouvelle-Calédonie veut se doter d’une politique du pays. Intégrer tous les acteurs du secteur ainsi que les trois provinces et le gouvernement permet « d’assurer que la stratégie soit portée par tout le monde, notamment par les professionnels, pour qu’il y ait une continuité, même en cas d’alternance politique », explique Steeve Hamblin, ancien ministre du Tourisme en Polynésie française et chargé de mission tourisme à la province Sud. Les autorités du pays connaissent le potentiel touristique de la Nouvelle-Calédonie. L’année 2015 a été bonne pour le Caillou alors que d’autres secteurs clés, le Nickel en premier, connaissent un effritement considérable.
Après ces ateliers tenus en novembre et décembre, des visites de terrains seront organisées jusqu’en fin février. La province Sud présentera par la suite les propositions, « les professionnels auront la primeur, sans doute fin mars et il pourra ensuite y avoir des réajustements ». Au terme de ces différentes étapes, le monde politique et institutionnelle sera ensuite consulté en amont de la préparation d’un texte pour une politique commune du tourisme. La Nouvelle-Calédonie mise déjà sur le tourisme de croisière. 400 000 croisiéristes sont passés par le Caillou en 2015, soit 433 paquebots. Pour 2016, 530 sont déjà programmés. Et pour faire face à une concurrence qui fait rage dans les îles du Pacifique, la Nouvelle-Calédonie veut se doter d’une stratégie de markéting numérique pour attirer les touristes et faire oublier le prix des billets.