Lors de sa dernière séance plénière, la collectivité territoriale de Martinique a présenté son plan pour redynamiser le secteur touristique. Une initiative saluée par la Fedom.
Accompagner les hôteliers dans leur projet de développement et de rénovation, solder les dettes fiscales et sociales. C’est l’ambition du nouveau dispositif exceptionnel mis en place par la collectivité territoriale et présenté le 19 juillet, lors de la dernière séance plénière. « Il convient à titre exceptionnel pour le maintien des emplois et pour accroître l’attractivité de la Martinique en matière d’hébergement que des dispositions conséquentes soient définies pour relancer durablement le secteur… » , explique Marinette Torpille, conseillère exécutive en charge du développement économique et de l’aide aux entreprises à France-Antilles Martinique. Pour cela, la CTM s’engage à garantir à hauteur de 50% les prêts consentis par les structures hôtelières. Dans ce cadre, c’est l’Agence Française de Développement (AFD) qui jouera le rôle de partenaire privilégié dans ce dispositif.
Un dispositif destiné à soulager un secteur en péril depuis plusieurs années. « L’hôtellerie Martiniquaise est un secteur en grande souffrance. N’oublions pas que depuis 5 ans, 3 hôtels ont fermé. Et c’est vrai que depuis 2007-2008 il y a une détérioration rapide de l’endettement de ce secteur vis-à-vis de la sécurité sociale que de l’administration fiscale » souligne Karine Mousseau, élu de la majorité et présidente du Comité Martiniquais du Tourisme. Le département a perdu près de 2 148 chambres sur les 10 dernières années.De plus, l’ endettement fiscal et social dans le secteur hôtelier en Martinique a été récemment évalué à 20 millions d’euros. Dans un communiqué, la Fedom s’est « félicitée » de la mise en place de ce dispositif. « la FEDOM n’avait eu de cesse, depuis de nombreuses années, d’alerter les autorités publiques sur ce problème qui pénalise l’économie de l’île en général et son industrie hôtelière en particulier », ajoute le communiqué. L’opposition a également bien accueilli ce projet mais a toutefois émis des interrogations sur la prise en charge des autres 50% restants des prêts. Ce dispositif exceptionnel devrait être opérationnel à partir du premier trimestre 2017.