Tourisme à La Réunion : Les professionnels demandent une aide d’au moins 80 millions d’euros

Tourisme à La Réunion : Les professionnels demandent une aide d’au moins 80 millions d’euros

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Le MEDEF Réunion et les professionnels du tourisme de l’île se sont réunis, ce mercredi 10 juin, pour demander une réouverture « sécurisée et respectueuse » du ciel et une aide d’au moins 80 millions d’euros. 

« A l’heure où l’Europe rouvre ses frontières sans contraintes de quatorzaine ou de justificatifs de déplacement, et que la Corse n’est plus soumise aux dispositions restrictives grâce à la pression des élus, la situation des territoires d’outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Réunion) pourtant en zone verte contrairement à d’autres départements de l’Hexagone dont les libertés ont été rétablies, reste inchangée malgré les annonces de ce weekend », ont clamés les professionnels du tourisme réunionnais, très inquiets pour l’état de santé économique sur secteur.

« Les professionnels sont toujours en attente de l’égalité de traitement entre les régions métropolitaines, la Corse et les Outre-mer. La destination Réunion doit être pleinement accessible aux mois de juillet et août. Et c’est maintenant que tout se joue ! », ont-ils poursuivis. Pour Didier Fauchard, le président du MEDEF Réunion, « l’heure est grave, il y a même un sentiment de colère ». Avec près de 500 000 touristes par an en 2019, le secteur représente 11 500 emplois et génère un chiffre d’affaires d’1 milliards d’euros.

Malgré l’annonce du gouvernement de mettre fin à l’obligation de quatorzaine et la remplacer par un test avant embarquement suivi d’une « septaine » sur place dès ce 9 juin, les professionnels du tourisme réunionnais voient toujours en cette quarantaine « un frein ». La ministre Annick Girardin avait précisé qu’à partir du 22 juin, les motifs impérieux familiaux et professionnels ne seront plus nécessaires pour se déplacer en Outre-mer. En outre, la ministre avait également annoncé « la suppression des plafonds des passagers par vol. On va augmenter progressivement le nombre de vols hebdomadaires en accord avec les territoires », mettant en avant une « différenciation » entre ceux-ci.

À partir du 22 juin et « au delà de cette expérimentation, certains territoires souhaitent qu’on passe directement à des tests obligatoires à l’embarquement et 7 jours après la présence sur le territoire en supprimant la quatorzaine ou la septaine, d’autres souhaitent aller plus progressivement. C’est ce que nous allons faire », a précisé Annick Girardin. Les professionnels du tourisme demandent donc à l’État une campagne de promotion, une campagne de commercialisation et un plan de soutien similaire à celle octroyée lors de la crise du Chikungunya, soit 80 millions d’euros, précise le site Zinfos974.