© MEDEF Guyane
Le Vice-président du MEDEF en charge des Outre-mer, Thibault Lanxade, est actuellement en visite en Guyane. Il est venu prendre le pouls de la situation économique des entrepreneurs guyanais plusieurs mois après le mouvement social du printemps 2017, mais également dresser la liste des attentes des entreprises à l’occasion des Assises des Outre-mer.
Les périodes de fin d’année sont propices au chiffre d’affaires des commerçants et des petites et moyennes entreprises. Mais en Guyane, les syndicats représentant les PME font le même constat. La reprise de l’activité économique, après le conflit de mars-avril derniers, est très timide. Une enquête de l’IEDOM sur les conséquences économiques des mouvements sociaux sur les entreprises, publiée en juin dernier, confirme cette tendance. « Le climat est morose. Ce qui s’est passé cette année pèse sur l’activité des petites et moyennes entreprises. On voit des situations de trésorerie très difficiles. Des dispositifs de l’Etat n’ont pas encore été totalement mis en place. Néanmoins les mesures d’urgence, les moratoires demandés par le Medef permettent justement de pallier cette situation. Mais sur le moyen-long terme, la situation reste difficile pour les petites et moyennes entreprises », affirme Thibault Lanxade vice président du MEDEF en charge des Outre-mer, interrogé au micro de Guyane 1ère.
« Faire en sorte que l’Etat tienne ses promesses »
Dans ce contexte, les entreprises guyanaises espèrent beaucoup des Assises des Outre-mer, lancées par le gouvernement. Pour Thibault Lanxade, il faudra faire preuve de vigilance et d’attention sur les mesures proposées. « L’objectif de ma visite en Guyane est de faire un point sur les assises des Outre-mer où le Medef joue un rôle essentiel et faire en sorte que cela porte les préoccupations des petites et moyennes entreprises. Nous avons un petit doute sur le fait qu’on va mettre en place les formules du passé. C’est en cela que nous devons être attentifs et faire en sorte que cela soit un plan ambitieux. Pour la Guyane, beaucoup de mesures ont été prises lors des évènements de mars et d’avril derniers mais il faut aller plus loin. Plus globalement, il s’agit de faire en sorte que l’Etat tienne ses promesses sur la simplification. La simplification qui est dans le projet de loi « Droit à l’erreur » d’Emmanuel Macron doit devenir une réalité. Je pense que c’est un élément essentiel à la croissance », a-t-il conclu.