En 2012, le Ministère des Outre-mer avait engagé des efforts visant à aligner les tarifs bancaires des Départements et Collectivités d’Outre-mer à ceux de l’Hexagone. En Polynésie, cette baisse a bien eu lieu, mais stagne depuis avril 2015.
Il y a ceux qui sont satisfaits que les tarifs bancaires en Polynésie aient baissé, et ceux qui déplore que cette baisse s’arrête en si bon chemin. Révélé par Tahiti-infos, le dernier observatoire des tarifs bancaires exercés par les organismes bancaires polynésiens relevaient en octobre que, depuis avril 2015, aucun effort supplémentaire n’a été engagé. Il note néanmoins que « les banques polynésiennes, l’Office des postes et télécommunications de la Polynésie française (OPT) et l’Etat se sont accordés sur une baisse globale (sur l’ensemble des 18 tarifs) de 10,4% et une réduction d’au moins 50% de l’écart avec les tarifs métropolitains ». Selon l’observatoire, « ces engagements ont été tenus ». Ainsi, un polynésien payait en moyenne 36,5 euros pour avoir un compte en banque en avril 2014. Un an plus tard, un compte en banque lui coûte 35 euros en moyenne contre 9 euros en moyenne par an pour un métropolitain.
L’observatoire des tarifs bancaires a été mis en place en 2012 par le Ministère des Outre-mer, après la loi du 20 novembre relative à la régulation économique outre-mer. Le but étant de réduire l’écart des prix entre l’Hexagone et les Outre-mer. Depuis septembre 2014, l’objectif officiel est de « faire en sorte qu’en trois ans, les écarts moyens de tarifs entre chaque COM et la France entière soient réduits d’au moins 50% ». Objectif atteint en théorie. Mais en Polynésie, les effets se font peu sentir, nous explique Tahiti-infos. En effet, les frais de tenu de compte, qui sont les plus importants, ont baissé de 3,8%. De même, les services internet sont devenus plus onéreux ; les abonnements web pour la gestion de compte sont passés de 2,04 euros environs à 2,37 euros chez les organismes bancaires polynésiens. Les cartes de paiement à l’international ont elles augmentés de quelques 10 centimes par an. Quant aux « frais de rejet de prélevement », ceux-ci ont augmenté une fois leur tarifs réduits et sont aujourd’hui au-dessus de leur coût initial.
Petits succès tout de même, le prix des cartes de paiement à baissé d’environ 7 euros, ce qui aligne leurs prix à ceux exercés dans l’Hexagone. De même, les virements occasionnels par internet sont devenus gratuits pour toutes les banques.