Saint-Pierre-et-Miquelon veut profiter de l’Accord de libre-échange entre le Canada et l’Union Européenne

Saint-Pierre-et-Miquelon veut profiter de l’Accord de libre-échange entre le Canada et l’Union Européenne

© Facebook Célébrations 2016

Une semaine après la visite de Manuel Valls, un sommet économique s’est tenu le  23 octobre dernier dans l’archipel pour y discuter de l’ avenir économique du territoire. 

Bien que non-concerné par l’accord économique commercial global (AECG) actuellement débattu entre l’Union Européenne et le Canada, l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon souhaite accroître son ouverture commerciale avec son voisin canadien. Lors d’un sommet économique organisé ce week-end, plusieurs chefs d’entreprises et personnalités du monde économique local mais aussi provenant de l’Hexagone et du Canada ont ainsi défendu les multiples opportunités d’’un tel accord en matière de flux économiques et commerciaux pour le territoire. « Géographiquement, Saint-Pierre-et-Miquelon doit pouvoir capter à son profit une partie des échanges entre le Canada et l’Europe », a souligné Jean-Michel Paugram, Directeur général du Trésor.

Deux secteurs prioritaires ont été abordés : la pêche et la valorisation du produit de la mer, mais aussi le secteur du tourisme et des industries nautiques. En effet pour l’archipel, le secteur de la pêche (poissons,crustacés, mollusques) constitue le principal poste d’exportation vers le Canada, soit près 83% des exportations totales pour une valeur de 2,17 millions de dollars canadiens (1,5 million d’euros) en 2015. Selon la CACIMA (Chambre d’Agriculture, de Commerce, d’Industrie, de Métiers et de l’Artisanat), en septembre 2016, Saint-Pierre et Miquelon a exporté au Canada pour une valeur de 0,49 million d’euros et a importé pour une valeur de 25,38 millions d’euros de produits canadiens. Le secteur touristique n’est pas en reste puisque 71.34% des touristes séjournant sur l’archipel sont canadiens.

Aujourd’hui, l’archipel n’est pas couvert dans le traité Canada/Union Européenne car ce dernier est considéré comme un territoire commercial autonome. Malgré cette absence, Saint-Pierre et Miquelon continue à se développer et structurer des projets pour rester compétitif sur les marchés et profiter des opportunités nouvelles liées à la ratification de l’accord.

 Qu’est-ce-que l’accord l’accord économique commercial global (AECG)

L’Accord économique et commercial global (AECG) ou CETA (Comprehensive Economic Trade Agreement, en anglais) vise à faciliter les échanges commerciaux entre le Canada et l’Union européenne (UE) par l’élimination de la quasi-totalité des barrières tarifaires existant entre les deux parties. Il couvre le commerce des marchandises et des services mais aussi une partie des investissements, avec des exceptions comme les industries culturelles.

Le CETA rencontre donc de plus en plus d’opposants qui craignent que les normes américaines, moins strictes sur de nombreux points, amènent des dégradations du service public dans de nombreux domaines, comme l’alimentaire ou encore l’écologie. L’accord doit être signé lors du prochain Sommet UE-Canada prévu le 27 octobre 2016.