Saint-Martin: premières infractions au Code du travail sur des chantiers de reconstruction

Saint-Martin: premières infractions au Code du travail sur des chantiers de reconstruction

Travail dissimulé, emploi d’étrangers sans titre de travail, non-respect des normes de sécurité, des premières infractions au Code du travail ont été constatées sur des chantiers de reconstruction à Saint-Martin, très nombreux après l’ouragan Irma, et dont le contrôle est désormais une priorité des autorités.

« Il y a des entreprises qui recourent à de la main d’oeuvre étrangère, parfois en situation irrégulière. On constate une recrudescence de l’activité de l’inspection du travail, pour faire en sorte que la reconstruction de Saint-Martin ne provoque pas des effets d’aubaine », a expliqué mardi le délégué interministériel à la reconstruction Philippe Gustin.
« Cette période de reconstruction peut être pourvoyeuse de travail illégal. Des contrôles intenses sur tous les chantiers de construction seront effectués », a aussi rappelé récemment le procureur Samuel Finielz.

Les forces de police aux frontières, accompagnées parfois de l’inspection du travail, ont mené la semaine dernière des opérations de contrôles sur plusieurs chantiers, relevant des infractions graves au Code du travail, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. Sur réquisition judiciaire du procureur de la République, un contrôle a été réalisé par les forces de police aux frontières sur un chantier d’un quartier où se trouvent les villas de luxe de Saint-Martin.

Trois personnes de nationalité étrangères, un ressortissant néerlandais et deux ressortissants du Guyana étaient employées sans titre de travail. Le chef d’entreprise devrait être poursuivi pour travail dissimulé et pour l’emploi d’étrangers sans titre de travail.
Quelques jours plus tard, les forces de l’ordre et l’inspecteur du travail ont contrôlé un nouveau chantier du même chef d’entreprise qui employait également trois étrangers sans titre. Les employés étaient sur le toit et travaillaient sans harnais de sécurité et sans casque.Le véhicule du chef d’entreprise, déjà très connu des services judiciaires, a été saisi. Sur un autre chantier, le pick-up d’un autre employeur a également été saisi pour des raisons similaires.

Avec AFP