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La taxe sur les plus-values immobilières, qui s’applique à Saint-Barthélemy également à la résidence principale, s’élèvera à 35% si le vendeur occupe son bien depuis moins de cinq ans, au lieu de 20% en cas d’occupation antérieure, selon une délibération votée vendredi par les élus de la collectivité d’Outre-mer.
« Pour mettre un coup de frein à la spéculation », a justifié Bruno Magras, président de la Collectivité de Saint-Barthélemy où les prix de l’immobilier s’envolent sur la petite île des Antilles qui doit sa fortune au tourisme de luxe. Pour les biens autres que la résidence principale, le taux a été porté à 35% si le vendeur détient le bien depuis moins de huit ans. Il restera à 20% si la détention est supérieure à huit ans.
Selon la nouvelle règle fiscale, le montant de la plus-value imposable sera diminué par un abattement de 10% par an à partir de la huitième année de détention du bien immobilier. Et par un abattement de 20% par an, s’il s’agit d’une résidence principale. « Le ralentissement des transactions, c’est l’objectif recherché », a encore expliqué Bruno Magras. « Ce que l’on veut faire, c’est arrêter ce marché haussier qui est en train de nuire à la population, au risque que plus un jeune de l’île ne puisse accéder à la propriété », a développé le président, réélu en mars dernier. Tenant ainsi une de ses promesses de campagne. L’urbanisation galopante et la hausse des prix de l’immobilier et des loyers sont parmi les principaux sujets de préoccupation sur l’île.
Avec AFP.