Rencontres du Tourisme ultramarin: « Un moment de mobilisation autour d’un atout stratégique »

Rencontres du Tourisme ultramarin: « Un moment de mobilisation autour d’un atout stratégique »

Ce lundi 19 septembre a eu lieu, au Ministère des Outre-mer, la première édition des Rencontres du Tourisme ultramarin en partenariat avec Atout France, agence du développement touristique en France. La journée a été l’occasion de faire l’état des lieux du tourisme ultramarin et de définir les enjeux et objectifs pour développer le secteur.

Elus, députés, représentants des collectivités territoriales et professionnels du tourisme se sont réunis aujourd’hui au Ministère des Outre-mer dans le cadre de ces premières Rencontres du Tourisme ultramarin. Organisée en six ateliers, cette journée avait pour objectif « de mettre en relation les acteurs de ce secteur afin que chacun puisse trouver des interlocuteurs avec qui partager son expérience » et « de continuer la réflexion pour plus d’actions en faveur du tourisme en Outre-mer« . Globalement, l’événement aura « permis de libérer la parole » a déclaré la Ministre des Outre-mer dans son discours de clôture, mettant en exergue les « témoignages positifs et négatifs ». « Il était important d’avoir un moment collectif de mobilisation autour d’un atout stratégique pour nos territoires« , précise-t-elle en assurant, « le développement du tourisme est un axe stratégique de l’action du ministère« .

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De nombreuses problématiques ont émergé à l’issue de cette première édition des Rencontres du Tourisme ultramarin. Parmi elles, la mise à disposition de données statistiques actualisées et pluriannuelles afin de « suivre l’efficacité des actions engagées » ou encore, la mise en place de mesures afin de capter les marchés émergents, notamment les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) en améliorant la connectivité des territoires avec le désenclavement aérien et maritime, en assouplissant la politique des visas et en renforçant l’offre haut de gamme. Dans le volet Start-Up, la ministre des Outre-mer s’est également engagée sur la création d’incubateurs locaux en partenariat avec la Direction générale des entreprises. Côté emploi et formation, la ministre a assuré accorder « une attention particulière à la mise en oeuvre du plan 500 000 formations » avec un renforcement des partenariats afin que « l’offre de formations corresponde aux besoins locaux, notamment dans le secteur touristique ». Il a également été question de développer la formation aux langues étrangères et de valoriser la place des Outre-mer dans le marketing développé au national, « le marketing national ne doit pas donner à voir seulement une France hexagonale mais aussi la France océanique », a reconnu la ministre.

A noter que, et « malgré des atouts indéniables », l’économie du tourisme en outre-mer représente en moyenne 10% de son PIB, avec des disparités notables entre les territoires. Le tourisme représente moins de 5% du PIB de La Réunion alors qu’il représente 13% du PIB de la Polynésie française. De même, la fréquentation touristique des Outre-mer et ses évolutions, bien qu’elles soient globalement à la hausse, affiche aussi ses disparités. On relève notamment une année 2015 « record » pour la Nouvelle-Calédonie qui développe à peine ce secteur (+6,3%), alors que pour la Polynésie française, on relève une « activité stable » malgré une hausse de la fréquentation de 12,3% entre janvier et juillet 2016. Un traitement de différence qui prouve le tourisme n’a pas la même dimension dans l’économie de chaque Outre-mer.