Relancée pendant le Covid-19, l’UMIH de Mayotte demande le passage de l’île en zone verte

Relancée pendant le Covid-19, l’UMIH de Mayotte demande le passage de l’île en zone verte

Le nouveau bureau de l’UMIH 976 ©UMIH 976

En sommeil depuis 2017, l’UMIH 976 s’est relancée à Mayotte pendant la crise du Covid-19, a-t-on appris dans un communiqué. Dans un courrier adressé aux pouvoirs publics, l’UMIH s’inquiète aussi des conséquences économiques liées au maintien de Mayotte en état d’urgence sanitaire jusqu’en octobre, et demande le passage en zone de l’île. 

Le nouveau bureau souhaite apporter soutien et conseil aux chefs d’entreprises du secteur des cafés, hôtels, restaurants, établissements de nuits, mais aussi de faire entendre leur voix auprès des institutions locales et des relais d’opinion, indique l’Union dans son communiqué.

Parmi ses premières actions, l’UMIH 976 a participé ces dernières semaines à plusieurs réunions de travail en Préfecture et au conseil départemental, sur la gestion de la crise sanitaire. L’organisation souhaite remercier l’État et le conseil départemental pour leur implication dans les modalités de soutien aux entreprises mises en place, ainsi que pour les accompagnements financiers annoncés.

Prolongation de l’état d’urgence à Mayotte, mise en zone rouge de l’économie Mahoraise 

Alors que Mayotte reste en orange sur la carte de France, Charles Henri Mandallaz explique la position de l’UMIH 976 : « la situation actuelle est un premier pas qui permet d’exploiter uniquement nos terrasses. Toutefois, cette période ne pourra durer car elle ne permet pas à nos entreprises d’envisager un schéma économique viable. Il faut donc espérer une amélioration rapide de l’état sanitaire de Mayotte afin d’avoir un déblocage complet de nos établissements pour maintenir les emplois ainsi que les structures. Nous appelons de nos vœux la reprise pleine et entière, avec le soutien de tous nos clients ».

L’UMIH 976 a demandé dans un courrier le passage en zone verte de Mayotte pour préserver l’emploi et l’économie. Dans le cas contraire, les professionnels attendent de l’État la mise en place d’un dispositif dérogatoire pour les restaurateurs de Mayotte, afin qu’ils puissent ouvrir leurs salles immédiatement, et avancent aussi l’idée d’un dispositif compensatoire des recettes. Dans le secteur de l’hôtellerie, le maintien de l’état d’urgence jusqu’en octobre pourrait provoquer une vague de licenciement sans précèdent, prévient le président.

« L’exploitation des restaurants limitée aux terrasses ne permet pas une rentabilité viable pour la majorité d’entre nous », a indiqué l’UMIH dans son courrier. « Un certain volume de personnel à mettre en œuvre est incompressible pour assurer un fonctionnement optimal de l’établissement, surtout compte-tenu de la charge de travail supplémentaire qu’induit l’ensemble des précautions à mettre en œuvre pour la sécurité du client ; aussi le dispositif de chômage partiel ne peut répondre à lui seul aux contraintes imposées actuellement ».

« Dans le secteur de l’hôtellerie, le maintien de l’état d’urgence jusqu’en octobre pourrait provoquer une vague de licenciement sans précédent, pouvant selon nos estimations décapiter plus de 50% des emplois que nous portons. Cela implique que nombre d’entreprise n’aurons eu d’autre choix que de mettre la clef sous la porte », prévient encore l’UMIH. Confiant sur la capacité des établissements à reprendre leur activité dans les meilleures conditions, il poursuit : « le déconfinement dans nos secteurs a été préparé. Nous concevons notre profession dans le respect des règles et sommes prêts à accompagner les entreprises, notamment les plus petites, à progresser et à se développer ».

Le bureau ira très prochainement à la rencontre des élus et forces vives du territoire. Le syndicat compte actuellement 30 membres, plus une vingtaine d’adhésions en cours et se donne pour objectif de doubler son nombre d’adhérents d’ici la fin de l’année.