Quel est l’impact pour les Antilles de la recrudescence des cas de Covid-19 aux USA ?

Quel est l’impact pour les Antilles de la recrudescence des cas de Covid-19 aux USA ?

Alors que l’épidémie de coronavirus ne cesse de s’aggraver aux États-Unis, les îles de Caraïbes songent de leurs côtés une réouverture de leurs frontières, notamment aux touristes américains. Pour ne pas risquer les populations locales, Jean-Bernard Nilam, Ambassadeur délégué à la Coopération Antilles-Guyane appelle à s’ « appuyer sur les organisations multilatérales régionales (…) qui sont très actives dans ce domaine ».

Les États-Unis ne figurent pas dans la liste des 15 pays pour lesquels la Commission européenne recommande la réouverture du trafic aérien. Cette décision est probablement liée au constat d’un niveau toujours très élevé de la circulation virale sur le territoire américain, et notamment en Floride.

Ceci étant, dans l’ensemble du bassin Caraïbe, l’heure est aujourd’hui à la réouverture des lignes aériennes, avec un objectif fondamental : sauver les économies insulaires qui sont fondées en très grande majorité sur le tourisme, et tout spécialement sur le tourisme nord-américain.

Après la Jamaïque et Trinidad, la Barbade et Sainte-Lucie, notamment, envisagent le retour progressif à un trafic normal, quitte à ce qu’il soit encadré avec la mise en place de protocoles sanitaires à l’embarquement. L’île de Saint-Martin a aussi explorer cette éventualité mais semble reculer. Il s’agit d’éviter que les populations ne soient exposées à une recrudescence des cas importés de la maladie, dans des proportions qui pourraient excéder les capacités des systèmes locaux de santé.

Les principaux acteurs régionaux insistent par ailleurs, à juste titre, sur la nécessité de garantir un maintien des offres de liaisons intra régionales, dans un contexte marqué par les graves difficultés rencontrées par la LIAT.

« Cette approche doit nous conduire à adopter, dans toute la mesure du possible, une démarche privilégiant la concertation et la mise en cohérence, à l’échelle régionale, de nos stratégies de déconfinement externe, au travers des outils que constituent les protocoles sanitaires », explique l’Ambassadeur Jean-Bernard Nilam. « Nous pouvons nous appuyer sur les organisations multilatérales régionales, l’AEC, le CARICOM et l’OECO notamment qui sont très actives dans ce domaine ».