Quel devenir économique pour la Guadeloupe ?

Quel devenir économique pour la Guadeloupe ?

C’est la question que posent l’Agence française de Développement (AFD) et la Région lors d’un séminaire en Guadeloupe.

La Guadeloupe a des atouts et de multiples pistes de réflexion furent avancées lors de ce séminaire. « En révélant une richesse d’idées surprenante en matière de développement, ce séminaire nous permet d’avoir une vision plus optimiste. On a entendu des exemples formidables sur l’industrie du film, le tourisme, le low cost, le développement durable… mais il manque le liant à tout cela pour aller vers un vrai projet de territoire », dit Odile Lapierre, Directrice de l’AFD, dans sa conclusion à l’issue du séminaire sur le développement économique de la Guadeloupe. De ce séminaire, il ressort qu’effectivement, la Guadeloupe a de nombreux atouts économiques à développer.

10 000 pieds de pois d'angoule seront plantés dans le cadre du projet "territoire propre" ©Lise Giguère

10 000 pieds de pois d’angoule seront plantés dans le cadre du projet « territoire propre » ©Lise Giguère

Développement Durable

La Communauté d’agglomération du Nord Basse-Terre (CANBT) a avancé son « projet de territoire propre », qui vise à mêler, à la fois, environnement et identité singulière de la Guadeloupe. Dans le cadre de ce projet, 10000 pieds de pois d’angole seront plantés. Une plateforme d’accompagnement des porteurs de projets et des espaces de co-working seront également lancés.

Zone industrielle et portuaire

©DR

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Le nouvel outil portuaire a également été évoqué précise France-Antilles. Ce nouvel outil nécessite 87 millions d’euros d’investissement, d’ici 2020, pour développer des marchés internationaux et de favoriser le trafic de redistribution. Le Port autonome de la Guadeloupe est implanté à Jarry, troisième plus grande zone d’activité de France. Cette zone doit aussi bénéficier d’un second souffle selon Joël Raboteur, maître de conférences à l’université. Ce dernier plaide pour un Jarry écologique: ceinture verte (corridor écologique) pour protéger la mangrove, fin du développement anarchique mais une orientation plus prégnante vers les énergies renouvelables et la construction de bâtiments HQE (Haute qualité environnemental).

Cap Excellence a, pour sa part, présenté son plan d’action stratégique (Pasec): un « amorceur d’idées » qui veut accompagner les initiatives privées à travers 55 fiches d’action.

Marie-Galante, île du tourisme durable

Cascade aux écrevisses à Marie-Galante ©DR

Cascade aux écrevisses à Marie-Galante ©DR

Le Sénateur-maire de Saint-Louis Jacques Cornano veut développer le potentiel de Marie-Galante en favorisant une économie solidaire et intégrée et une nouvelle identité: l’île du tourisme durable, le but étant de faire de Marie-Galante un territoire à « énergie positive ».

« L’AFD va continuer à financer des projets comme elle l’a toujours fait », assure Odile Lapierre. « Mais nous chercherons aussi à répondre à certaines urgences, notamment à éviter que le modèle économique Guadeloupéen ne s’essouffle trop comme cela risque d’arriver. L’AFD est avant tout là pour accompagner les collectivités dans la recherche d’un nouveau modèle de croissance et nous financerons tous les projets qui s’inscriront dans cette démarche ». « Cessons de penser à un modèle économique fondé sur les subventions », déclare de son côté Willy Angèle, chef d’entreprise ancien président du Medef Guadeloupe. « Au final une seule conclusion s’impose : c’est de notre seule responsabilité de construire un nouveau modèle économique plus ambitieux et mieux adapté à la réalité locale ».