Post Covid-19 : la relance économique des Outre-mer par les Sem immobilières

Post Covid-19 : la relance économique des Outre-mer par les Sem immobilières

En  juin 2019, l’ensemble des EPL des Outre-mer  était  réuni à La Réunion pour la 14ème conférence des EPL Outre-mer © Outremers 360

La fédération des élus des entreprises publiques locales (FedEpl) a rappelé, dans un communiqué du 19 juin dernier, le rôle crucial des Sem immobilières ultramarines dans la relance économique des Outre-mer au sortir de la crise sanitaire.

Dans une note récemment publiée, la fédération des élus des entreprises publiques locales (FedEpl) propose ses « contributions pour la reprise de l’activité en Outre-mer » en resserrant le focus sur les Sem immobilières, dont le rôle est crucial pour atteindre un tel objectif.

Les 104 Epl ultramarines génèrent aujourd’hui près de 1,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires et emploient près de 9 000 personnes sur l’ensemble des territoires ultramarins. Des chiffres marquant de l’effet d’entraînement des Epl ultramarines dans le développement économique de leurs territoires. La valeur ajoutée induite directement et indirectement par l’activité des Epl s’élève à plus de 25 milliards d’euros et génèrent plus de 250 000 emplois sur l’ensemble du territoire, selon le communiqué de presse.

La crise sanitaire liée à la Covid-19 a affecté ces 104 Epl à des degrés divers, indique la fédération des Epl.

Parmi les pistes communes à l’ensemble des Epl dans le cadre de la relance de l’activité économique : l’assouplissement des conditions d’accès des Epl aux garanties de prêts par les collectivités, le versement anticipé de crédits d’impôts, la dotation aux collectivités des moyens nécessaires pour soutenir le tissu économique…

Sur le volet spécifiquement ultramarin, la FedEpl envisagent quatre pistes pour limiter les conséquences de la Covid-19 sur l’activité des Sem immobilières. Elle milite pour une « dérogation du principe d’obtention préalable du permis de construire », appelle de ses vœux la « prorogation exceptionnelle des délais pour la réalisation de constructions neuves », considère comme une nécessité impérieuse la « prise en compte des surcoûts liés à la crise du Covid-19 » et estime prioritaire « l’augmentation du seuil de financement des projets bénéficiant du Plan d’investissement volontaire d’Action logement ».

Dans le communiqué de presse, Jean-Marie Sermier, député du Jura, président de la fédération des élus des Entreprises publiques locales interpelle le Gouvernement. « Ces propositions sont le fruit d’un échange régulier et constructif avec les Sem immobilières ultramarines. Il serait paradoxal que la volonté gouvernementale de relance de l’activité en Outre-mer se heurte à des obstacles dont les Epl concernées nous font remonter les difficultés. Dans un souci de pragmatisme et d’efficacité, notre fédération considère que la prise en compte de ces propositions relèvent du bon sens et je ne doute pas que le gouvernement y prêtera toute l’attention requise pour optimiser la sortie de crise en Outre-mer ».

Focus sur les entreprises publiques locales et leur fédération

Depuis sa création en 1956, la fédération des élus des entreprises publiques locales (fédération des Epl) est la seule fédération d’élus représentative des 1 310 sociétés d’économie mixte (Sem), sociétés publiques locales (Spl) et sociétés d’économie mixte à opération unique (SemOp) françaises réunies au sein de la gamme Epl. Gouvernée par des présidents et administrateurs d’Epl de toutes sensibilités politiques, la fédération des Epl est affiliée au réseau européen des 30 000 entreprises publiques locales représenté par le Ceep, le Centre européen des employeurs et entreprises fournissant des services publics. Les Epl interviennent dans une quarantaine de domaines, principalement dans l’aménagement, le logement, l’environnement, l’énergie, le développement économique, la mobilité, le tourisme, la culture et les loisirs. Le montant de leur capitalisation s’élève à 5 milliards d’euros, détenu à 65% par les collectivités territoriales de métropole et des outre-mer. En 2018, elles ont réalisé un chiffre d’affaires de 13,7 milliards d’euros et totalisent près de 65 000 emplois directs.

Par Amélie Rigollet