Ports ultramarins : Le port de Longoni perturbé par un bras de fer entre deux concurrents

Ports ultramarins : Le port de Longoni perturbé par un bras de fer entre deux concurrents

Le port de Longoni connait une nouvelle crise. Cette fois, des salariés de la société de manutention  SMART bloquent le quai, empêchant l’accès à leurs concurrents.

L’ententen’aura été que de courte durée. L’activité du port de Longoni tourne au ralenti depuis ce 15 janvier, où  600 containers ont été déroutés de Mayotte. Le conflit qui oppose la société de manutention SMART à MGC (Mayotte Channel Gateway ) qui gère l’activité du port refait de nouveau surface, malgré la signature d’un protocole d’accord après des mois de crise. La source de cette nouvelle crise provient de la signature d’un contrat par le siège marseillais de la CMA CGM avec MCG. Depuis peu, la société MGC  propose des services de manutention à ses clients, une prestation dans laquelle  SMART avait le monopole. « Le problème pour la SMART est que CMA CGM a signé la manutention de ses containers avec MCG. Et comme la compagnie représente entre 10 et 14 rotations de navires par mois, contre 1 à 2 pour MSC, l’autre compagnie à desservir le port, la SMART perd, de fait, l’essentiel de son activité », souligne le Journal de Mayotte. Les salariés de cette dernière ont donc décidé de bloquer le quai n° 2, accueillant les plus gros navires. L’objectif: empêcher la société concurrente de travailler sur les navires de la compagnie CMA CGM.

Face à cette situation, la MGC n’a pas tardé à réagir. Elle a choisi de dénoncer les accords signés fin décembre.  Elle demande aujourd’hui l’expulsion de la SMART du port de Longoni. L’information, annoncée dans un communiqué diffusé par MCG, est justifiée «devant les menaces proférées par les agents de la SMART qui mettent directement en danger les salariés de MCG et les marchandises dont elle a la responsabilité». MCG annonce également que son personnel «exerce son droit de retrait et déclenche les mesures de sûreté». Elle conclut en indiquant qu’une «réponse adaptée à cette situation intenable est attendue conformément au code des transports et aux règles de police du port.»  La balle est désormais dans le camp des autorités mahoraises.