Polynésie française : Vers le développement de la filière rhum agricole à l’exportation

Polynésie française : Vers le développement de la filière rhum agricole à l’exportation

Edouard Fritch, président de la Polynésie française, a rencontré ce samedi 26 septembre les acteurs du syndicat de défense de l’IG (Indication Géographique) Rhum agricole dans les locaux de la distillerie Moux, à Papara.

Accompagné du Vice-président Tearii Te Moana Alpha, du ministre du Logement Jean-Christophe Bouissou, de la ministre de l’Éducation Christelle Lehartel, et du ministre des Grands Travaux René Temeharo, la délégation menée par Edouard Fritch a pu faire un point sur la production de cannes à sucre locales, et plus généralement sur la filière du rhum agricole. Un secteur dont les perspectives sur les marchés d’export sont prometteuses et génératrices d’emplois.

Le syndicat de défense de l’IG Rhum agricole polynésien, créé en mai 2019, regroupe les quatre distilleries présentes sur le territoire déjà créatrices de 27 emplois, à savoir la Distillerie Pari Pari, Tamure Rhum, la Rhumerie Mana’O Tahiti, ainsi que la Distillerie Manutea.

La rencontre a été l’occasion de mettre en avant la volonté du syndicat de développer et promouvoir le rhum polynésien à l’export, proposant notamment la mise en place d’une indication géographique «Rhum agricole de Polynésie française». Ce label, utilisé sur les rhums exportés, permettrait de spécifier et garantir l’origine polynésienne de ces produits avec pour ambition de les positionner comme des rhums de qualité. Un cahier des charges est en cours d’élaboration et le dossier de demande pourrait être déposé avant la fin de l’année 2020 auprès de la Direction de l’agriculture.

2020-09-26 VISITE DISTILLERIE PAPARA (1)
Un projet qui rentre dans le cadre de la récente adoption de la loi du Pays du 24 août 2020 sur les signes de qualité des produits agricoles en Polynésie française. Pour la filière du rhum polynésien, la première étape de l’obtention de l’IG Rhum agricole de Polynésie française sera une reconnaissance au niveau du Pays.

Avec d’ores et déjà un tiers de sa production dédiée à l’export, le Pays envisage un chantier de développement important de la filière rhum agricole, projetant l’étude des caractéristiques des cannes à sucre locales et l’augmentation des surfaces cultivées à hauteur de 300 hectares, afin d’atteindre une valeur des exportations de l’ordre de 100 millions Fcfp (env. 835.000 euros) contre 17 millions Fcfp (env. 142.000 euros) actuellement.

Par Damien Chaillot