Polynésie française: Baisse nuancée des prix en 2015

Polynésie française: Baisse nuancée des prix en 2015

©TNTV

Le ralentissement de l’inflation amorcé en 2014 en Polynésie française a entraîné une baisse des prix de 0,4% en 2015, principalement due à la baisse des prix du pétrole. Néanmoins, les produits alimentaires ont augmenté et le pouvoir d’achat des familles ouvrières a baissé.

C’est cette baisse du prix du pétrole qui a entraîné une baisse du prix du carburant, de l’électricité et plus généralement, celui des transports et du logement. Néanmoins, les prix des produits alimentaires et des boissons non-alcoolisées ont augmenté de 2,6% en 2015, malgré la baisse des cours mondiaux des produits agricoles et et celle du cours du dollar néo-zélandais, rapporte TNTV. Plus en détail, le prix des légumes augmente de 9%, celui des viandes de 3,5% et les produits de la mer, quant à eux, de 3%. Seuls les produits laitiers et les œufs baissent de 0,1%. L’augmentation des prix des produits alimentaires et boissons non-alcoolisées est consécutive depuis plusieurs années mais s’accentue sensiblement depuis 2012. « La quotidienneté de la dépense en alimentation et la progression de son coût renforcent le sentiment de dégradation du pouvoir d’achat des ménages en Polynésie française« , explique l’Institut de la Statistique en Polynésie française (ISPF).

Si l'électricité, le transport et le logement ont baissé en 2015, le prix des produits alimentaires a augenté ©DR

Si l’électricité, le transport et le logement ont baissé en 2015, le prix des produits alimentaires a augenté ©DR

Les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration sont aussi confrontés à cette hausse des prix dans l’alimentaire. L’hôtellerie ne semble pas répercuter cette hausse sur la clientèle et propose des prix qui varient peu, au contraire de la restauration dont les prix augmentent de 2,1% en 2015. Pourtant, ces derniers bénéficient d’une augmentation moins importante que celle des ménages puisqu’ils achètent leurs produits directement chez les grossistes.

Selon l’ISPF, la baisse du pouvoir d’achat chez les revenus modestes, dont le chef de famille est ouvrier et gagne le SMIG, est plus importante que celle des ménages de classe moyenne, « depuis 2010, l’indice ouvrier augmente plus fortement que l’indice général. (…) Cet écart s’est même accentué depuis 2014« , précise-t-on. Par conséquent, la valeur du SMIG a baissé de 3% de 2009 à 2013, malgré sa revalorisation en 2012. En 2015, le pouvoir d’achat des familles au SMIG reste inférieur d’1% à celui de 2009. Pourtant, le SMIG a été revalorisé une nouvelle fois en 2014 et 2015.