L’annonce a été relayée par le site Tahiti-infos. Interrogé sur la question, Teva Rohfritsch, ministre polynésien de la Relance économique a confirmé une réforme profonde de la liste des produits de première nécessité (PPN).
La liste des produits de première nécessité aurait été modifiée 62 fois depuis 1992 selon nos confrères de Tahiti-infos. La réforme profonde annoncée mercredi par le ministre polynésien de la Relance économique prévoit de réduire de moitié la liste des PPN. Elle passerait ainsi de 30 à 15 produits. Exit les produits non-alimentaires, la future liste ne comprendrais que les produits alimentaires de base et « pas nuisibles à la santé ». Teva Rohfritsch confirme aussi le maintient du riz dans la catégorie des PPN, « afin de s’assurer que cette décision ne provoque pas une inflation. Le riz reste un produit de première nécessité avec une marge fixée en valeur absolue ». La réforme de la liste des PPN devrait prendre du temps, « je vais revenir devant le Conseil avec une liste des PPN revisitée. C’est un sujet que nous évoquerons aussi avec l’Assemblée, parce que, si ça se décide par arrêté en Conseil des ministres, c’est un sujet éminemment sensible. Je crois qu’il faut que l’on revienne à la définition de ce qu’est un produit de première nécessité, c’est-à-dire celui qui va aider un certain nombre de nos famille modestes à joindre les deux bouts pour se nourrir. Des produits ont été glissés dans cette liste de sorte que ce dispositif d’encadrement ne vient plus exclusivement en aide aux plus modestes ».
Cette réforme devrait également prendre en compte des critères de santé et selon le ministre, « les économies réalisées seront réinjectées dans un fonds d’action sociale pour venir directement en aide aux ménages modestes ». Le système des produits de première nécessité représente une dépense d’environ 20 millions d’euros pour la Polynésie française mais les économies que pourraient engendrer une telle réforme n’ont pas encore été estimées. Si une réduction des PPN peut faire grincer des dents dans une collectivité où le cout de la vie impact considérablement les familles modestes, Teva Rohfritsch souligne néanmoins, « l’idée est bien entendu de ne pas peser d’avantage sur le coût de la vie. C’est pour cela que l’on y va par étape ».