© Comité France Maritime
Dans un courrier daté du 12 septembre dernier, le sénateur de la Guyane Antoine Karam a défendu le projet de pêche hauturière du Comité régional des pêches maritimes et élevages marins de la Guyane.
Suite au refus de la commission DOM du Comité national des pêches le dee, le sénateur Antoine Karam monte au créneau pour défendre le secteur de la pêche en Guyane, et plus particulièrement le projet de la pêche exploratoire du thon. Dans sa missive, le parlementaire souligne le potentiel de cette activité pour le CRPMEM de Guyane, un potentiel aujourd’hui illégalement percu par les flottes étrangères. «Depuis plusieurs années, la pêche illégale étrangère en provenance du Brésil, du Surinam et du Guyana perdure et s’intensifie dans les eaux guyanaises (…) la ressource halieutique était davantage exploitée par les navires étrangers ; les captures illégales y étant 2,5 à 3 fois plus importantes que la pêche effectuée par les navires guyanais».
Le sénateur souhaite que la pêche guyanaise prenne part à cette ressource halieutique. « Depuis plusieurs mois, un nombre croissant de thoniers est en effet observé dans la ZEE de la Guyane ; les armateurs du Surinam ayant déjà annoncé leur volonté d’obtenir une autorisation d’exploitation dans cette même zone. C’est pourquoi, l’ensemble de la filière pêche en Guyane souhaiterait autoriser l’affrètement de navires vénézuéliens pour une pêche exploratoire du thon dans ses eaux». Il précise que « les contrats d’affrètement pour une pêche exploratoire avec des navires vénézuéliens seraient de nature temporaire et permettraient, après appréciation de la disponibilité des ressources hauturières, le développement d’une flotte française sur ce segment de pêche, conformément aux dispositions prévues par la CICTA».
Jusqu’ici, le Comité national des pêches a toujours mis un veto à la pêche exploratoire du thon en Guyane estimant que cette nouvelle production pourrait déstabiliser le marché antillais.