Pêche australe : La SARPC réagit au nouveau quota de pêche à la légine

Pêche australe : La SARPC réagit au nouveau quota de pêche à la légine

Pour la seconde année consécutive, le Total Admissible de Capture de légine est en baisse et le SARPC en prend acte. La priorité d’après lui est de préserver la ressource et de conforter la durabilité de la pêcherie, dans un contexte de renouvellement de la flotte, de baisse du prix de la légine et de déprédation.

En passant de 6150 tonnes en 2017-2018 à 5915 tonnes pour la campagne 2018-2019 qui s’annonce, le Total Admissible de Capture (TAC) de Kerguelen et Crozet diminue de 235 tonnes. Ajoutée à la baisse de TAC de 200 tonnes de la campagne précédente (6350 tonnes), c’est une diminution du TAC de 435 tonnes en 2 ans.
Cette baisse, qui concerne principalement la Zone Economique Exclusive (ZEE) de Crozet, est liée à la déprédation opérée sur les lignes des palangriers par les cétacés (Orques et Cachalots). Ce phénomène, qui constitue une préoccupation dans toutes les pêcheries de légine du monde, se confirme comme un enjeu d’importance dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF).

Viabilité des pêcheries menacée

La diminution du TAC, dans un contexte de baisse du prix de la légine, va peser sur les armements, la création des emplois qu’ils génèrent à la Réunion et en métropole ainsi que sur les investissements prévus pour le renouvellement de leur flotte. L’équilibre est donc à trouver entre, d’une part, les objectifs prioritaires de préservation des stocks halieutiques et des écosystèmes marins, et d’autre part, les objectifs de durabilité sociale et économique.
Le SARPC vise, comme la collectivité des TAAF, l’exemplarité de la gestion de la pêcherie de légine française. A ce titre, il appelle et soutient l’établissement d’un nouveau plan de gestion qui entrera en vigueur en 2019.
«Le SARPC et ses armements sont tous attachés à mettre en œuvre les meilleures conditions de préservation de la pêcherie de légine, tant sur les aspects de durabilité de la ressource et des écosystèmes marins, que de la viabilité économique des entreprises de pêche », précise également son Président, Adrien de Chomereau.

Cette viabilité garantit en effet les retombées sociales et économiques pour l’île de La Réunion, ainsi que nationales, par la pérennisation des investissements stratégiques réalisés par les armements. Elle s’appuie sur une gestion administrative claire et transparente, dans un cadre international où la France doit mieux affirmer son expertise et sa légitimité.
Le SARPC estime enfin qu’une réponse à la hauteur de l’enjeu de la déprédation doit continuer à être recherchée. Il rappelle à ce titre que les armements de la pêche australe membres du SARPC ont déjà engagé en partenariat avec le CNRS de Chizé, l’Université de la Rochelle et l’ENSTA-B, le travail sur la réduction de la déprédation, à travers les programmes ORCASAV et ORCADEPRED. Leur engagement se poursuit aujourd’hui