Paradis fiscaux : 13 Etats des Caraïbes épinglés

Paradis fiscaux : 13 Etats des Caraïbes épinglés

En juin dernier, la Commission européenne a publié une liste de 30 pays qui ne font pas assez d’efforts pour limiter l’évitement fiscal, plus communément appelés les paradis fiscaux. Dans cette liste de mauvais élèves, on retrouve 13 états des Caraïbes.

La liste des paradis fiscaux, publiée par la Commission européenne au moins de juin, recense trente pays dont treize États des Caraïbes à savoir : Grenade, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Antigua-et-Barbuda, les Bahamas, La Barbade, le Belize, les Bermudes, Saint-Christophe-et-Niévès, Anguilla, les îles Vierges britanniques, les îles Cayman, Montserrat et les îles Turques-et-Caïques. Une liste contestée par l’Organisation des Etats des Caraïbes orientales. Pour Gaston Browne, Premier ministre d’Antigua-et-Barbuda, le document est “incorrect”. En cause, la méthodologie. “Il n’y a pas eu d’avertissement et nous notons également que les pays d’Europe avec lesquels nous avons des relations commerciales importantes, comme le Royaume-Uni, la France ou l’Allemagne, n’ont pas fait ce type d’évaluation”, a indiqué Keith Mitchell, Premier ministre de Grenade.

Être désigné “paradis fiscal” sous-entend de répondre à un certain nombre de caractéristiques. La première est que dans ces pays, le secret bancaire est strictement appliqué. Autre détail non négligeable : les conditions d’ouverture de comptes et d’installation des sociétés sont peu contraignantes. Les taxes sur les revenus, les patrimoines ou bénéfices sont faibles ou nulles, spécialement pour les non-résidents. Autant de facilités que la Commission européenne pointe du doigt. Dans la liste, Monaco, Le Liechtenstein et l’Andorre sont les seuls pays européens et les Etats des Caraïbes représentent près de la moitié.