Pacifique : Le marché boursier laisse présager un avenir radieux pour l’industrie du Kava

Pacifique : Le marché boursier laisse présager un avenir radieux pour l’industrie du Kava

©Torsten Blackwood / AFP

Le marché mondial des médecines alternatives devrait continuer à augmenter en 2019 et au-delà, avec une valorisation de 52 milliards en 2017 et près de 200 milliards prévus à l’horizon 2025, rapporte ABC Australia.

Dans ce contexte, le kava, breuvage traditionnel à base de racine de la plante éponyme, consommé en Polynésie et en Mélanésie et dont les plus grands partisans vantent les qualités médicinales, a clairement le potentiel de générer une industrie de plusieurs millions de dollars dans le Pacifique. Une opportunité à point nommé pour une entreprise de Kava, basée en Australie et dont les opérations ont lieu aux îles Fidji, qui vient de prendre le risque d’entrer sur le marché boursier et dont les résultats furent immédiats. L’entreprise a en effet généré un bénéfice de 5 millions de dollars depuis son introduction en bourse sur le marché australien.

Boom des bars à Kava à New York

Si boire du kava tient de traditions ancestrales aux îles Fidji, à Wallis et Futuna, en Nouvelle-Calédonie ou en Polynésie, en Occident c’est de plus en plus perçu comme une alternative saine à l’alcool, par des jeunes qui veulent faire la fête sans se réveiller le lendemain avec la gueule de bois. Ainsi, ses effets relaxants et euphorisants sont de plus en plus demandés dans une ville bruyante et stressante comme New York. « S’il y a bien une ville qui a besoin de se détendre un peu et de ralentir, c’est New York », affirme Harding Stowe, 31 ans, propriétaire du café « Brooklyn Kava », dans le quartier branché de Bushwick à Brooklyn. « Je pense vraiment que (le kava) va exploser », ajoute-t-il.

Le Kava est originaire des îles du Pacifique. Il rythme encore les grandes cérémonies politiques et religieuses, comme à Wallis et Futuna ©Don Emmert / AFP

Le Kava est originaire des îles du Pacifique. Il rythme encore les grandes cérémonies politiques et religieuses, comme à Wallis et Futuna ©Don Emmert / AFP

« C’est vraiment relaxant. Ce n’est pas comme de l’alcool ou de la drogue », ajoute Sabrina Cheng, une jeune artiste de Brooklyn devenue adepte du Brooklyn Kava. « Je supporte mal l’alcool de toutes façons. Avec le kava, on peut passer toute la journée ici, lire un livre, travailler sur son laptop, discuter ». « Pour les jeunes, c’est beaucoup moins cool qu’avant de passer la soirée dans les bars », souligne Stowe: « les gens veulent quelque chose de nouveau et de sain ». Entre 2012 et 2016, les exportations de kava en provenance des seules îles Fidji ont plus que doublé. « Contrairement aux années 1990, notre connaissance médicale de la plante est bien meilleure. Elle a été très étudiée et est largement perçue comme bénéfique et sans danger », explique le chercheur Zbigniew Dumienski, de l’Université d’Auckland en Nouvelle-Zélande.

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