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L’exécutif régional de Guadeloupe mène tout au long de cette semaine une concertation sur la révision du taux de l’octroi de mer. Objectif : maîtriser le pouvoir d’achat tout en développant l’emploi.
Depuis le début de cette semaine, le Conseil Régional de Guadeloupe a lancé une concertation sur la mise à jour des tarifs de l’octroi de mer avec les différents acteurs de la vie économique. Une taxe souvent remise en cause par ceux qui y sont assujettis (entreprises locales et importateurs) mais plébiscitée par les collectivités locales car elle constitue une source de revenus non négligeable. L’octroi de mer est la 1ère recette fiscale des communes (environ 45%) et impacte également le budget des régions. Ainsi, chaque revalorisation de cette taxe instaurée en Outre-mer sous l’Ancien Régime, provoque de nombreuses inquiétudes dans le monde économique. C’est ainsi qu’en janvier dernier, l’exécutif régional a décidé d’inscrire à l’ordre du jour de l’octroi de mer dans l’une de ses premières séances plénières et programmé une étude sur l’impact économique, social et territorial du dispositif d’octroi de mer. Les objectifs de cette démarche sont multiples.
La collectivité régionale entend véritablement maîtriser les prix et le pouvoir d’achat des ménages, maintenir et promouvoir la production locale et enfin accroître l’emploi, tant en quantité qu’en qualité. Après le secteur agricole et l’industrie agro-alimentaire, ce sont les professionnels de l’industrie qui sont appelés à réfléchir sur la thématique de l’octroi de mer. La concertation se poursuivra jusqu’à jeudi. Selon l’Observatoire de l’Outre-mer, chaque département a un taux moyen d’octroi de mer différent : il est de 15 % en Guyane, 7% en Guadeloupe et en Martinique, et de 4% à la Réunion. Le taux régional d’Octroi de Mer (taxe additionnelle) est de 2.5% pour une recette qui s’élève à près d’un milliard d’euros par an (tous départements confondus.