Nouvelle Route du Littoral : Inquiétude autour des roches malgaches

Nouvelle Route du Littoral : Inquiétude autour des roches malgaches

Rassemblée ce dimanche 31 janvier, la Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion (CGPER) tire la sonnette d’alarme quant aux importations de roches malgaches pour la construction de la Nouvelle Route du Littoral. Jean-Yves Minatchy, président de la CGPER souligne « un danger sanitaire » pour l’île et souhaite que les roches présentes sur les exploitations agricoles réunionnaises alimentent le chantier.

S’il n’est pas contre le chantier de la Nouvelle Route du Littoral, Jean-Yves Minatchy appelle à « prendre toutes les précautions avant d’importer les roches de Madagascar ». Il y a 40 ans, des marchandises importées de Madagascar avaient causées des dégâts considérables suite à la présence de vers blancs dans ces marchandises. L’invasion avait alors engendré des pertes dans les filières maraîchères et d’élevage. Aujourd’hui encore, le ver blanc sévit toujours sur La Réunion. La CGPER demande notamment une importation des galets « plus responsables ». Au micro de RTL Réunion, Jean-Yves Minatchy explique, « on nous dit qu’on a pris toutes les précautions, mais quelles précautions ? Ces galets sont nettoyés par un bateau construit pour les incendies sur les quais de Tamatave. Je vois mal ce bateau nettoyer tous les galets avant d’arriver à La Réunion. D’autant plus que les roches sont extraites à plusieurs mètres de profondeur, cela remonte des insectes qui peuvent à n’importe quel moment se propager sur l’ensemble de La Réunion ».

Jean-Yves Minatchy, président de la CGPER, souhaite que La Réunion utilise ses propres roches pour la construction de la Nouvelle Route du Littoral ©IPRéunion

Jean-Yves Minatchy, président de la CGPER, souhaite que La Réunion utilise ses propres roches pour la construction de la Nouvelle Route du Littoral ©IPRéunion

Sur les terrains agricoles de La Réunion, des andains sont présents. Environ 5 millions de tonnes pierres disponibles sur les exploitations agricoles, toutes filières confondues, raison pour laquelle Jean-Yves Minatchy ne comprend pas ces importations de roches depuis Madagascar. « Si on arrive à récupérer ces 5 millions, on peut facilement récupérer une surface de 1500 hectares pour cultiver. Les paysans payent des taxes sur cet espace inexploité, ils sont doublement perdants », d’une pierre deux coup, La Réunion utiliseraient donc ses propres roches et aiderait ses planteurs et éleveurs. IPRéunion rappel qu’en début 2016, 45 000 tonnes de roches avaient été débarquées de Madagascar. De même, ce n’est pas la première fois que les roches malgaches éveillent les soupçons sur l’île de La Réunion.