Semaine noire pour Eramet et les grandes sociétés minières. Le groupe minier français subi une nouvelle baisse du cours du nickel. Depuis le début de l’année, le cours a baissé de 38%, une situation compliquée pour les acteurs de l’industrie.
Cette nouvelle baisse du cours du nickel amorcée en début de semaine « atteint de plein fouet » le groupe de métallurgie. Les pertes d’Eramet sont conséquentes : à la bourse londonienne, son titre fait une chute de 600 euros en 2008 à 30 euros ce jeudi. L’entreprise est aussi impactée par les pertes de sa Société Le Nickel (SLN) basée en Nouvelle Calédonie, pertes s’élevants à 250 millions d’euros en 2015. Une situation par conséquent compliquée, les craintes des salariés se font sentir. Hier, la SLN était bloquée par plusieurs centaines d’employés. Mais la Nouvelle Calédonie et Eramet ne sont pas les seuls concernés par cette crise qui touche toutes les sociétés minières.
A Madagascar, Ambatovy, un autre grand acteur du nickel et de l’extraction minière, subi aussi la vertigineuse chute. En pleine période d’austérité, pour « conserver ses collaborateurs auxquels elle tient« , Ambatovy a décidé d’appliquer le chômage technique et ce, depuis le début de l’année. Pour l’heure, mettre la clé sous la porte n’est pas envisageable. L’enjeu est grand, les activités de l’entreprise place Madagascar parmi les dix premiers pays producteurs. D’autant plus que « l’exportation des produits miniers constitue une des principales activités pourvoyeuses de devises à Madagascar », on imagine les conséquences d’une telle fermeture. Dans le reste du Monde, la moitié des mines perd considérablement de l’argent. Plusieurs grands projets miniers sont susceptibles de fermer en 2016. Face à cela, les sociétés minières réduisent leurs coûts d’exploitation ou bien, suspendent leurs activités le temps que le cours du nickel reparte à la hausse.