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Une nouvelle fois à l’appel du collectif usine du Sud=usine pays, défendant le projet de rachat de l’usine par le groupe Sofinor-Korea Zinc, la voie express a été bloquée par une cinquantaine de personnes de 5h à 9h du matin ce lundi 16 novembre. Les discours et les réactions se tendent sensiblement après cette opération.
Ce lundi matin, la cinquantaine de manifestants a bloqué dès 5 heures du matin la voie express au niveau du Kenu-in, en direction de Nouméa. L’intervention d’un escadron de gendarmerie permettra le déblocage 4 heures plus tard. Le comité d’entreprise de Vale NC et les maires de l’agglomération n’ont pas tardé à réagir par voie de communiqué de presse. À l’issue d’une nouvelle opération de blocage, le dialogue semble être dans l’impasse.
Vale NC demande le retour au dialogue
Vale NC met en garde dans son communiqué, une lettre ouverte adressée aux responsables politiques et coutumiers, ainsi qu’aux responsables de l’ICAN, d’une situation qui devient difficile à tenir : « Nous, représentants des salariés de Vale Nouvelle-Calédonie, vous interpellons concernant la situation de blocage actuel de l’Usine du sud. Nous regrettons les pressions effectuées ces derniers jours sur nos salariés et les dégradations sur notre outil de travail (…) Les trois autoclaves ont été arrêtés (…) nous devrions décider ce jeudi, si la situation perdurait, de l’arrêt complet des unités avec des coûts de redémarrage et des risques de perte d’intégrité des équipements qu’il faudra assumer ».
Concernant les emplois, l’entreprise poursuit : « Nous envisageons déjà de recourir au chômage technique dû à l’arrêt des installations avec, nous vous le rappelons, 1300 salariés VNC pour 2000 sous-traitants (calédoniens et communautaires) qui se retrouveraient avec leurs foyers respectifs en difficulté ; Et cela, sans parler de l’impact sur l’économie du pays ».
Les maires de l’agglomération exaspérés
Dans leur communiqué qu’ils intitulent « Les blocages répétés par un groupuscule d’agitateurs, la semaine dernière au Mont-Dore », le ton est donné. Les maires des communes de Nouméa, de Dumbéa, du Mont-Dore et de Païta appellent à faire respecter l’État de droit en Nouvelle-Calédonie : « Ces blocages sont inacceptables. Les maires de l’agglomération demandent au Haut-Commissaire de garantir la libre circulation des biens et des personnes sur le territoire afin de permettre aux Calédoniens de travailler et de vivre normalement ».
La poursuite des opérations déjà prévue
Toujours déterminé à ce que l’offre de la Sofinor-Korea Zinc, refusée à deux reprises, soit choisie par Vale NC, le groupe annonce déjà d’autres blocage et une montée en puissance de leurs actions, et souhaite dorénavant parler avec l’État français. Au micro de nos confrères de NC la 1ère, Maurice Dhou, membre: « On interpelle l’État qui est pleinement responsable dans le cadre de ce projet et on attend le retour. Maintenant s’il veulent utiliser la force, ils nous auront en face, on lâchera pas. Tant au niveau de l’usine, que ici, dans la capitale, dans tout le pays ».
Damien CHAILLOT
