Nouvelle-Calédonie : L’horizon du référendum de 2018 assombrit le moral des entrepreneurs calédoniens

Nouvelle-Calédonie : L’horizon du référendum de 2018 assombrit le moral des entrepreneurs calédoniens

Les principaux indicateurs économiques (climat des affaires, consommation des ménages, investissement) ont été revus à la baisse au second trimestre 2017 en Nouvelle-Calédonie selon la dernière analyse de l’Institut d’Emission Outre-mer. 

Si l’on peut se réjouir d’une baisse d’une chômage sur le Caillou (-8%), d’une reprise de l’ activité du BTP et d’un encours au crédit à l’habitat pour les ménages en augmentation, il n’empêche que le climat économique reste morose. En effet, l’indicateur du climat des affaires (qui résume l’opinion des entrepreneurs calédoniens sur la conjoncture locale) retombe au deuxième trimestre 2017.Ces derniers craignent une baisse de leur activité, de leurs effectifs et de leurs prix, ainsi qu’une dégradation de leurs délais de paiement.Selon l’IEOM, ce climat de confiance « traduit les incertitudes économiques et institutionnelles qui marquent durablement le territoire ». L’échéance du référendum d’autodétermination d’ici un an semble inquiéter les chefs d’entreprises. Conséquences, les patrons interrogés par l’IEOM, prédisent déjà « une baisse de leurs investissements »  et se disent « plus pessimistes encore concernant les embauches à venir. »

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A ce climat de défiance s’ajoute un indice des prix à la consommation en hausse de 2%, « son plus fort taux d’évolution depuis quatre ans ».   « Cette accélération, plus prononcée que celle observée au niveau de la France et de la zone euro, peut résulter pour partie d’un « effet TGC » (taxe générale de consommation) dont la marche à blanc a débuté au cours du trimestre », ajoute l’IEOM.

Le secteur du nickel est également sous tension avec les cours du nickel au LME (marché des métaux de Londres) nouveau fortement orientés à la baisse au deuxième trimestre (-10,0 %), sous l’effet notamment des déclarations du président Duterte concernant l’orientation de la filière aux Philippines, producteur de premier plan à l’échelle mondiale. En Nouvelle-Calédonie, cela se traduit par une baisse de la production pour les produits métallurgiques (-7,3 % en volume) : si la production de produits chimiques du nickel par l’usine du Sud reste stable (+0,4 %), celle de ferronickels diminue de 10,8 % ce trimestre.

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