Nouvelle-Calédonie: « le temps est compté » pour sauver la SLN

Nouvelle-Calédonie: « le temps est compté » pour sauver la SLN

© Radio Rythme Bleu

Christel Bories, PDG d’Eramet, a déclaré jeudi à Nouméa que le temps était désormais « compté » pour pouvoir sauver de la faillite la Société Le Nickel (SLN), filiale du groupe en Nouvelle-Calédonie et premier employeur de l’île, en grande difficulté.

« Au premier semestre 2020, nous n’aurons plus de trésorerie. On ne pourra pas attendre (…) de ne plus avoir d’argent dans les caisses pour enclencher une procédure de sauvegarde auprès du tribunal de commerce. Le temps est compté », a mis en garde Christel Bories.
« Il faut qu’à la mi-année, on sache si le plan de sauvetage va marcher ou pas (…) sinon la SLN continuera à brûler du cash et c’est une situation qui la mène dans le mur », a-t-elle également déclaré.

Premier employeur privé du Caillou et exploitant historique de son nickel, la SLN perd actuellement « 1 milliard CFP par mois (8,3 millions euros) », et en a perdu cent fois plus au cours des sept derniers exercices. Le CFP est le franc pacifique, utilisé dans des collectivités d’outre-mer du Pacifique.
Dans le cadre d’un plan de compétitivité déjà en place, les dirigeants ont engagé un fin d’année dernière un « plan de sauvetage » reposant sur trois axes: hausse des exportations de minerai en parallèle à l’activité métallurgique, amélioration de la productivité et baisse du coût de l’énergie.
« Nous avons le coût d’électricité le plus cher de toute la profession mondiale du nickel », a déploré Mme Bories, faisant état de « discussions en cours » avec l’opérateur local, Enercal.

Sur le terrain, la SLN est aussi confrontée depuis plus d’un mois à une grève à Thio, l’un de ses quatre centres miniers de l’intérieur. Un syndicat s’oppose à la hausse du temps de travail sur mine.

Avec AFP