Nouvelle-Calédonie : Discussion entre la Province Sud et les coutumiers sur Vale NC

Nouvelle-Calédonie : Discussion entre la Province Sud et les coutumiers sur Vale NC

© Caledonia

La vente de Vale NC n’en fini pas de créer des dissensions. Le rachat par la compagnie australienne New Century Ressources, ainsi que l’exportation de deux millions de tonnes de nickel du site de Goro étaient au cœur des échanges entre la province Sud, représentéspar sa présidente Sonia Backès, et l’Instance Coutumière Autochtone de Négociation (ICAN). Interrogés par nos partenaires de Caledonia.nc, les deux partis campent sur leur position.

Pour Justin Gaia, vice-président duu conseil coutumier Drubea Kapumë : « Il y a eu un dialogue de sourd, chacun est resté sur ses positions. Ce que nous avons demandé, c’est d’arrêter toute discussion avec NCR (New Century Ressources). La période d’exclusivité s’arrêtait le 26 juillet, il y a donc une nouvelle période de 45 jours. Antonin Beurrier (président de ValeNC) a dit qu’il les mettrait ce temps à profit pour poursuivre les discussions et finaliser le dossier. Nous, nous disons non. Il faut arrêter les discussions et intégrer les coutumiers dans les discussions, car nous avons de quoi en dire. Il est hors de question que Vale NC brade toute cette richesse et qu’elle soit donnée à des étrangers ».
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Sonia Backès, explique quant à elle la position de la province Sud : On défend l’intérêt de la Calédonie et des populations qui vivent en province Sud. L’intérêt des populations, c’est d’avoir un repreneur capable d’assurer financièrement la reprise dans de bonnes conditions, d’assurer le maintien des emplois, d’assurer un procédé qui fasse qu’on vende notre nickel à la sortie, d’assurer des garanties environnementales pour que le site soit maintenu dans de bonnes conditions en cas de fonctionnement ou de fermeture. C’est ça les enjeux pour la province Sud et ça l’est aussi pour les coutumiers. Je pense que ça a du sens qu’ils soient associés, mais je pense que c’est aussi à eux de faire un pas. Si on arrive en disant « soit c’est tel autre repreneur, soit on ferme ou on met le feu », ça va être compliqué de discuter. Je suis convaincue qu’on peut discuter, à condition de ne pas être dans l’ultimatum ».

Sonia Bacķès

Par Damien Chaillot