Nouvelle-Calédonie : Création d’un collectif coutumier contre la vente de Vale NC

Nouvelle-Calédonie : Création d’un collectif coutumier contre la vente de Vale NC

© Caledonia

Le conseil coutumier Drubea Kapumë , huit grandes chefferies du sud, ainsi que le comité Rhéébu Nùù, étaient réunis en assemblée ce mercredi 12 août dans le but de définir un plan d’action afin de s’opposer à la vente du site de Goro Nickel de Vale NC à la compagnie australienne New Century Ressources (NCR). Un dossier qui ne cesse de semer la discorde entre le gouvernement de Nouvelle-Calédonie et les représentants coutumiers. Le point grâce au reportage de nos confrères de Caledonia.nc.

C’est le dossier de toutes les tensions entre coutumiers et gouvernement depuis plusieurs semaines. La vente de Vale NC aux Australiens de NCR ne cesse de cristalliser les positions et oppositions.
Alors que le dossier est en cours de discussion en vu de sa finalisation entre le gouvernement et la compagnie australienne, les coutumiers du sud de l’île ne décolèrent pas. Après plusieurs prises de position officielles et communiqués de presse en ce sens, les conseils coutumiers et chefferies du sud ont décidés de s’organiser afin d’apporter plus de poids dans les négociations.

Raphaël Mapou, secrétaire général du comité Rhéébu Nùù, au micro de nos confrères de Caledonia.nc, explique : « Une première action est déjà programmée pour le 21. On veut que Vale respecte les engagements de départ, à savoir qu’en Nouvelle-Calédonie, on puisse raffiner et vendre du nickel fini. On souhaite que Vale arrête les discussions avec l’entreprise australienne et que s’ouvre de nouvelles discussions avec d’autres repreneurs, dont la proposition faite par un repreneur calédonien, Sofinor ».

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Si les discussions entre Vale NC et NCR devaient se poursuivre, le ton est clair : « On ne comprendrait pas que Vale persiste et signe avec l’Australien tout de suite. Ça serait une déclaration de guerre. Ce projet doit être un projet pays. Finalement c’est à l’image de ce qu’on a toujours fait ici. Les Kanaks revendiquent, mais au bout du compte ce sont tous les Calédoniens qui en profitent ».

Par Damien Chaillot