L’usine de Koniambo ©Antoine Leveau
La direction de Koniambo Nickel, qui exploite notamment l’usine du Nord en Nouvelle-Calédonie, a justifié son projet de 140 suppressions d’emplois par des exigences de « rentabilité », sans apaiser la colère des syndicats, a rapporté vendredi la presse.
L’annonce du plan social proposé par la direction de l’usine Koniambo Nickel (KNS), co-détenue par Glencore et la société minière locale SMSP a fait réagir les syndicats calédoniens. «Une baisse d’effectifs inacceptable» selon les syndicats de KNS. Ils dénoncent au premier chef le licenciement de 47 employés locaux en CDI sur les 140 suppressions de postes, qui portent pour le reste sur des CDD et des contrats d’expatriation.
« Il y a un manque de transparence. Ils nous ont dit pendant des mois que tout allait bien, et d’un seul coup ils sortent ce plan. On n’accepte pas », a déclaré à l’AFP, Eddy Coulon, leader du Soenc-Nickel, principale organisation du site. Cette décision intervient après un plan d’économie de 83 millions d’euros l’an dernier et un autre de 33 millions d’euros cette année.
La direction justifie ce plan social par la nécessité, dans le contexte de crise qui frappe le secteur des matières premières, de retrouver de la compétitivité. « Si nous ne pouvons pas attirer l’investissement pour redémarrer le deuxième four, nous allons perdre (…) 800 salariés plus nos 500 sous-traitants », a déclaré Marc Boissonneault. Une mobilisation est prévue le 12 octobre lors de la prochaine réunion du comité d’entreprise, qui a commandé deux expertises indépendantes. Koniambo Nickel a pour objectif de produire 16.000 tonnes de nickel cette année, pour une capacité nominale de l’unité de 60.000 tonnes annuelles.
Avec AFP