Nickel : Le gouvernement calédonien déclare le secteur en crise

Nickel : Le gouvernement calédonien déclare le secteur en crise

©Angela Bolis / Lemonde.fr

Plus d’un an après la chute des cours du nickel, le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a déclaré par arrêté ce mardi « l’état de crise » du secteur minier. L’arrêté pris par le gouvernement permettra au Fonds Nickel d’intervenir et déclencher l’aide nécessaire au secteur.

« Cours du nickel au London Metal Exchange en berne, baisse importante du prix de vente du minerai à destination du Japon: autant de raisons qui ont conduit les membres du gouvernement à prononcer l’état de crise du marché du nickel calédonien », a indiqué l’exécutif dans un communiqué. Cette décision permet d’activer les ressources du Fonds Nickel, créé en 2009, et qui dispose de 16,5 millions euros pour soutenir les mineurs et sous-traitants en cas de crise. Le Fonds avait déjà été activé en 2009 et 2010, lors d’une crise similaire, indique le magazine Usine Nouvelle ; « il avait allégé les charges patronales de 19 entreprises d’un montant total de 1,2 millions d’euros, sur 9 mois, avec un traitement différencié des entreprises. Le Fonds nickel avait également soutenu l’emploi dans la sous-traitance, en finançant à hauteur de 1,5 million d’euros la réhabilitation de zones dégradées ».

Pour l’actuelle crise, « la première mesure est la possibilité de prendre en charge une partie des cotisations sociales patronales pour les entreprises de moins de 500 salariés répondant aux critères d’éligibilité », précise le gouvernement. « Une fois la situation de crise déclarée par le gouvernement, il revient au conseil d’administration du Fonds Nickel de déterminer le cadre de ces aides : critères d’éligibilité, paramètres retenus pour apprécier la baisse d’activité et niveau de prise en charge des cotisations sociales patronales », conclut le gouvernement. Poumon économique de la Nouvelle-Calédonie, le nickel, minerai indispensable à la fabrication d’acier inoxydable, connait une crise sans précédent, avec un cours à son plus bas niveau depuis douze ans, aux alentours de 8.000 dollars la tonne. Lors du dernier Comité des signataires des Accords de Nouméa qui s’est tenu à Paris du 4 au 6 février, le Premier ministre Manuel Valls, a rappelé le soutien de l’Etat au secteur.

Avec AFP